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L'Allemagne et la Chine renforcent leur collaboration

Le "partenariat stratégique" entre l'Allemagne et la Chine sera renforcé dans le futur. Ils ont décidé d'intensifier leurs échanges en matière de politique étrangère, en plus d'étendre leurs relations commerciales.

28 mars 2014, 20:45
La chancelière allemande Angela Merkel et le président chinois Xi Jinping ont scellé une collaboration encore plus étroite.

"Nous scellons avec cette visite un partenariat stratégique complet", a souligné la chancelière Angela Merkel au cours d'une conférence de presse avec le président chinois Xi Jinping, arrivé en matinée de France, précédente étape de sa tournée européenne.

Les deux poids lourds économiques ont promis de se concerter "régulièrement" et de travailler plus étroitement ensemble au sein des organisations internationales comme le G20 ou l'ONU pour être à la hauteur de leur "responsabilité importante", selon une déclaration commune.

Le partenariat entre le pays le plus peuplé du monde et la première économie européenne, deux grandes puissances exportatrices, qui existait déjà "depuis quelques années", "se développe de large manière", a déclaré la chancelière.

Premier partenaire commercial

La Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne en Asie, et l'Allemagne, le premier de la Chine en Europe. Leurs échanges commerciaux ont atteint l'an passé 161,5 milliards de dollars.

"La relation sino-allemande, c'est comme conduire une voiture", a lancé de son côté Xi Jinping. "Quand on conduit une voiture, on ne doit pas se contenter de regarder quelques mètres devant soi mais on doit regarder au loin", a-t-il ajouté, dans un clin d'oeil à des contrats signés vendredi et dominés par la filière automobile.

Le constructeur Daimler a ainsi annoncé un investissement d'un milliard d'euros d'ici 2015, conjointement avec son partenaire chinois BAIC, pour augmenter leurs capacités de production à Pékin. Les constructeurs automobiles allemands sont particulièrement actifs en Chine.

Véhicules hybrides

Parmi les autres accords paraphés vendredi à la chancellerie figurent aussi un élargissement de la coopération entre Volkswagen et son partenaire chinois SAIC aux véhicules à piles à combustible et aux véhicules hybrides, et un accord pour un renforcement des liens entre BMW et le groupe Brilliance.

Les autres signatures portent entre autres sur un engagement du géant de la chimie Bayer à agrandir une usine à Pékin pour 100 millions d'euros, une déclaration d'intention pour une "coopération stratégique dans le domaine de l'énergie" entre Siemens, Huaneng Power International et Shanghai Electric.

Un accord préliminaire a également été signé entre l'opérateur de la Bourse de Francfort Deutsche Börse et la banque chinoise Bank of China, et séparément entre la Bundesbank et son homologue chinoise People's Bank of China sur la création à Francfort d'une chambre de compensation pour la devise chinoise, le yuan.

Liberté d'expression évoquée

Évoquant l'épineuse question des droits de l'Homme, Mme Merkel a simplement souligné l'importance de la liberté d'expression. "Dans une société (...) qui s'inscrit dans un monde qui change en permanence, la liberté d'expression (est) un élément important", a-t-elle dit, à une semaine de l'ouverture à Berlin de la plus grande exposition jamais consacrée à l'artiste et dissident chinois Ai Weiwei.

La crise en Crimée a également été évoquée, et les deux pays ont réaffirmé leurs positions sur ce dossier. L'Allemagne a dénoncé de nouveau "l'annexion de la Crimée par la Russie", alors que Pékin affiche une indulgente neutralité à l'égard de Moscou.

M. Xi a ainsi réaffirmé que la Chine n'entendait "pas s'immiscer dans les affaires intérieures" d'un pays. "Toutes les parties devraient s'engager en faveur d'une solution politique et diplomatique au conflit, a-t-il martelé. Nous soutenons tous les efforts constructifs qu'entreprend la communauté internationale pour que la situation se détende".

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