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L'armée cherche à ramener le calme dans les rues de Tripoli

Les combats ont repris dans les rues de Tripoli ces derniers jours poussant l'armée à intervenir ce lundi.

18 nov. 2013, 14:59
La situation s'est compliquée vendredi dernier quand des milices ont commencé à s'affronter.

L'armée libyenne s'est déployée lundi à Tripoli après des heurts meurtriers entre miliciens, selon des témoins. Ce déploiement intervient également après la libération du numéro deux des services de renseignements libyens, enlevé dimanche.

Des "unités de l'armée nationale sont sur le point d'entrer dans la ville de Tripoli à partir de plusieurs axes en vue de leur déploiement pour la sécuriser", a indiqué un communiqué du gouvernement.

Des soldats juchés sur des dizaines de blindés se dirigeaient depuis l'est vers le centre de la ville, sur la route longeant la mer, levant les doigts en V en signe de victoire, tandis que des automobilistes exprimaient leur joie en klaxonnant.

Ce déploiement exceptionnel de l'armée libyenne est intervenu sur instruction du ministère de la Défense qui appelle les habitants de Tripoli à apporter "toutes les facilités" aux troupes pour leur permettre de s'acquitter de leur mission, selon le communiqué. Il a coïncidé avec l'annonce des autorités de Misrata de retirer leur milices de Tripoli, après les heurts meurtriers de vendredi.

Enlèvement d'un responsable

Les milices ont elles commencé à quitter la capitale, ont annoncé lundi des responsables du gouvernement.

Vendredi, une manifestation dans la capitale contre une de ces milices a dégénéré en affrontements armés et fait plus de 40 morts, les violences les plus meurtrières à Tripoli depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

Signe de la violence persistante dans la capitale libyenne, le numéro deux services de renseignements libyens, Moustapha Nouh, avait été emmené de force par des inconnus alors qu'il quittait l'aéroport international de Tripoli sans protection policière.

Le responsable, originaire de la ville de Misrata, a été libéré quelques heures plus tard par ses ravisseurs, a annoncé un responsable libyen, sans donner plus de détails. Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais les diverses milices qui imposent leur loi en Libye depuis la chute du colonel Kadhafi il y a deux ans se sont souvent rendues coupables de tels actes.

Attentat à Benghazi

Par ailleurs, le gouverneur militaire de la ville de Benghazi, chef lieu de l'Est libyen, a échappé lundi matin à une tentative d'assassinat au cours de laquelle un de ses compagnons a été tué et un autre grièvement blessé, a indiqué le porte-parole de la Chambre commune de sécurité de Benghazi, le Colonel Abdallah al-Zaidi.

La Chambre commune de sécurité est un organisme au sein duquel sont représentés tous les corps chargés de la sécurité de la ville.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 après huit mois de conflit, l'Est libyen est régulièrement le théâtre d'assassinats, attribués par des experts à des islamistes extrémistes. Plus d'une centaine d'officiers de l'armée et de la police, ainsi que des juges, ont été pris pour cible jusqu'à présent.

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