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L'armée de l'air syrienne continue d'écraser Alep

L'armée de l'air syrienne continue de bombarder les rebelles à proximité d'Alep. Pendant ce temps, la tension ne cesse de monter entre Ankara et Istanbul.

13 oct. 2012, 19:15
Les rebellent continuent tant bien que mal de résister au pilonnage de la cité d'Alep.

L'armée de l'air syrienne bombardait samedi les rebelles qui sont parvenus à couper la route aux renforts gouvernementaux vers Alep, front stratégique du nord syrien. En parallèle, l'émissaire international Lakhdar Brahimi se trouvait en Turquie, tandis que les tensions entre Damas et Ankara restent vives.

A une dizaine de kilomètres au sud de Maaret al-Noomane, ville stratégique au sud d'Alep aux mains des insurgés depuis une semaine, les rebelles bloquaient une colonne de blindés et de transports de troupes, selon un journaliste de l'AFP. La rébellion a en outre repoussé l'armée dans deux bases militaires à la périphérie est de Maaret al-Noomane.

Les insurgés tentent de bloquer les renforts gouvernementaux avant Maaret al-Noomane, position stratégique pour les insurgés car passage obligé de l'armée vers Alep (nord) où armée et rébellion s'affrontent depuis la mi-juillet.

L'aviation, principal atout de l'armée, a riposté, bombardant des positions rebelles pour défendre notamment sa base de Wadi Daif, la plus importante de la zone, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'ONG fait état de 75 morts pour la journée de samedi, dont 18 civils, 33 soldats et 24 rebelles. A noter qu'aucune autre source ne permet de confirmer ces bilans.

La rébellion aurait abattu un avion de combat de l'armée dans la province d'Alep, ont rapporté l'OSDH et des militants anti-régime.

Comité de sécurité conjoint

Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi était à Istanbul pour rencontrer le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, en pleine poussée de fièvre entre Ankara et Damas. L'émissaire sera dimanche à Téhéran et lundi à Bagdad.

Samedi, Damas a dit souhaiter la création d'un comité de sécurité conjoint avec la Turquie. Selon la diplomatie syrienne, des responsables syriens ont discuté avec l'ambassadeur de Russie à Damas d'"un comité sécuritaire syro-turc qui aurait pour mission de trouver un mécanisme de surveillance de la frontière, dans le respect de la souveraineté nationale" des deux pays.

Les rapports syro-turcs sont exécrables depuis que cinq civils turcs ont été tués le 3 octobre par un obus syrien à la frontière. Ils se sont envenimés après l'interception en Turquie d'un avion syrien transportant, selon Ankara, des armes russes, ce qu'ont vivement démenti Damas et Moscou.

Dernier épisode dans ces tensions entre les deux voisins, anciens alliés désormais au bord de la guerre ouverte, un avion de chasse turc a éloigné vendredi un hélicoptère de l'armée syrienne qui s'était approché de la frontière, selon un responsable turc.

M. Davutoglu, a prévenu samedi que la Turquie riposterait à nouveau en cas de nouvelle violation de sa frontière par la Syrie.

Erdogan critique l'ONU

Face à la poursuite des violences, et alors que la communauté internationale est paralysée par ses divisions, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté appelé à réformer le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Le Conseil de sécurité, en ne parvenant pas à mettre en oeuvre de politique efficace par rapport aux événements de Syrie, est en train de perdre rapidement sa légitimité", a-t-il prévenu, dénonçant notamment les vetos que Moscou et Pékin, grands alliés de Damas, ont opposé à trois reprises, empêchant le vote de résolutions sur la crise syrienne.

Par ailleurs, la question de l'exode lié aux violences reste préoccupante. A Alep, plus de 30'000 déplacés, dont beaucoup de familles, survivent dans des conditions indignes dans les dortoirs de la cité universitaire, selon un responsable de la cité.

Mais ces déplacés s'inquiètent à l'approche de l'hiver: les chambres d'étudiants n'ont pas été conçues pour accueillir autant de monde, et beaucoup de vitres sont brisées.

Selon l'ONU, les violences ont forcé plus de 340'000 syriens à fuir le pays, et plus d'un million de déplacés à quitter leur foyer.

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