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L'armée malienne soupçonnée de commettre des massacres

Les forces maliennes qui effectuent la reconquête du nord du pays appuyée par l'armée française auraient commis des exactions dans les territoires repris.

31 janv. 2013, 16:20
Des accusations d'exactions contre des soldats maliens se multiplient.

Human Rights Watch (HRW) s'est inquiétée jeudi des témoignages sur des "meurtres et des disparitions à titre de représailles" imputés aux forces armées maliennes lors de l'offensive contre les insurgés islamistes. L'organisation a demandé l'envoi d'observateurs internationaux.

"Selon des spécialistes des droits de l'Homme présents sur le terrain, ces forces ont été impliquées dans une série de meurtres et de disparitions perpétrés à titre de représailles et nous craignons qu'il y en ait d'autres", a souligné le directeur exécutif de l'organisation de défense des droits de l'Homme Kenneth Roth, en présentant son rapport 2013 lors d'une conférence de presse à Londres.
 
Des organisations internationales comme l'Union africaine (UA) doivent "exercer de réelles pressions" sur les forces maliennes pour qu'elles respectent les droits élémentaires", a-t-il ajouté, soulignant qu'"à la connaissance" de HRW, les forces françaises avaient opéré avec "le souci d'éviter des victimes civiles".
 
Observateurs internationaux
 
Human Rights Watch a demandé que "des observateurs internationaux chargés des droits de l'Homme se joignent aux forces internationales" qui doivent être déployées au Mali.
 
Evoquant la situation au nord du pays qui était aux mains de groupes armés islamistes, l'organisation a par ailleurs dénoncé "l'appplication dans sa forme extrême de la charia", avec "des exécutions, des amputations, la destruction de biens culturels".
 
La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) s'était déjà émue la semaine dernière d'"une série d'exécutions sommaires" dans l'ouest et le centre du Mali dont se serait rendue coupable l'armée malienne.
 
Touaregs et Arabes
 
Ces exactions viseraient des populations d'origine touareg ou arabe, majoritaires au sein des groupes islamistes armés qui ont conquis le nord du Mali en 2012.
 
Paris s'est déclaré lundi favorable au "déploiement rapide d'observateurs internationaux" pour veiller "au respect des droits de l'Homme" face au "risque d'exactions" lors de la contre-offensive contre les groupes islamistes armés.
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