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L'attentat d'Ankara revendiqué par le groupe d'extrême-gauche DHKP-C

Le groupe d'extrême gauche turc DHKP-C (Parti-Front de libération populaire) a revendiqué samedi l'attentat suicide commis la veille contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara. L'attaque a coûté la vie à un garde turc de la mission.

02 févr. 2013, 17:06
Une journaliste qui se trouvait à cet endroit a été grièvement blessée et a été opérée dans la nuit. Ses jours ne sont plus en danger, selon ses médecins.

"Notre guerrier Alisan Sanli a mené cette action d'auto-sacrifice le 1er février 2013, en entrant dans l'ambassade des Etats-Unis, meurtriers du peuple du monde", a déclaré le DHKP-C dans un communiqué posté sur un site Internet proche du groupe.

Le communiqué est accompagné d'une photographie représentant le kamikaze présumé, vêtu d'un treillis et coiffé d'un béret noir, qui porte vraisemblablement une ceinture d'explosifs autour de la taille.
 
Le DHKP-C menace par ailleurs les Etats-Unis de s'en prendre de nouveau aux missions américaines sur le territoire turc et exhorte ce pays à "de quitter la Turquie qui nous appartient", accusant aussi la Turquie et son gouvernement d'être les complices des actions américaines visant à remodeler le Proche-Orient.
 
Le DHKP-C, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et la Turquie, a été accusé d'un attentat suicide qui a coûté la vie à deux policiers et un touriste en 2001 place Taksim, en plein centre d'Istanbul.
 
Six kilos de TNT
 
"Selon l'enquête menée par les artificiers de la police, l'activiste a fait exploser une charge d'environ six kilos de TNT", a indiqué le gouvernorat d'Ankara dans un communiqué. Le kamikaze "qui est un membre de l'organisation terroriste DHKP-C, recherché par la justice", a aussi en même temps fait exploser une grenade à main, souligne le texte.
 
L'homme, que les autorités turques identifient sous le nom d'Ecevit Sanli, 40 ans, s'est réfugié à l'étranger après avoir été libéré de prison en 2001 et avait participé au préalable à des attaques en 1997 contre un complexe militaire et la préfecture d'Istanbul. Il s'est fait sauter devant un sas d'entrée devant l'ambassade, tuant également dans son action un agent de sécurité turc.
 
Journaliste hors de danger
 
Une journaliste qui se trouvait à cet endroit a été grièvement blessée et a été opérée dans la nuit. Ses jours ne sont plus en danger, selon ses médecins.
 
Selon la presse turque de samedi, le kamikaze avait été libéré de prison en 2001 après un mouvement de grève de la faim dans les prisons turques qui s'était soldé en décembre 2000 par une intervention violente des forces de l'ordre, tuant une vingtaine de détenus, appartenant au DHKP-C.
 
Le kamikaze souffrait du syndrome de Wernicke-Korsakoff, une maladie neurologique résultant de carences graves qui toucha de nombreux détenus ayant participé aux grèves de la faim, et c'est pour cette raison qu'il a été choisi pour cet attentat-suicide car "ses jours étaient comptés", selon les quotidiens "Milliyet" et "Vatan".

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