Il fallait agir, vite. Enrayer la course folle de la rumeur et apaiser une scène politique en ébullition. Mercredi, le numéro deux de la Justice américaine, Rod Rosenstein, s’est donc résolu à désigner un procureur spécial sur les interférences russes durant l’élection présidentielle de 2016 et les liens de l’équipe de campagne de Donald Trump avec le Kremlin.
Robert Mueller, ancien directeur du FBI de 2001 à 2013, hérite de cette tâche délicate, qui pourrait sonner le glas de l’Administration Trump. Ou la remettre sur les rails. A 72 ans, ce vétéran du Vietnam jouit d’une réputation enviable, républicains et démocrates accueillant favorablement sa nomination.
Selon une source citée par le «New York Times», le chef de l’Etat aurait réagi froidement à la nouvelle, «défiant» à l’égard de Robert Mueller. Dans un communiqué sec, le président Trump s’est dit confiant qu’«une enquête minutieuse confirmera ce que nous savons déjà...