C’est l’élection dans l’élection. Si, pendant la campagne, les candidats du Scottish National Party (SNP) ont davantage parlé «du droit des Ecossais à décider par eux-mêmes» que d’un second référendum sur l’indépendance, pour ne pas braquer certains électeurs, ce scrutin est un baromètre pour leur cause. «En règle générale, les élections à Westminster sont secondaires pour le SNP, l’essentiel étant d’obtenir une majorité à Holyrood (réd: le Parlement écossais, dominé par les nationalistes depuis trois élections)», remarque Anthony Salamone, analyste politique à Edimbourg. «Mais s’ils remportent plus de sièges qu’en 2017, cela leur permettra de montrer que le parti va bien et est légitime pour demander un autre référendum.»
Cinq ans après la consultation de 2014, sanctionnée par un no à l’indépendance à 55%, le SNP veut remettre l’ouvrage sur le métier au plus vite, idéalement avant les élections locales de 2021. Il ne s’agit plus de savoir «si»,...