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L'Egypte avance vers la démocratie, selon John Kerry

A la veille du procès du président déchu Mohamed Morsi, le secrétaire américain John Kerry a annoncé percevoir des signes de progrès vers la démocratie en Egypte.

03 nov. 2013, 19:10
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a admis que l'usage des armes chimiques en Syrie était "indéniable".

Soucieux d'apaiser les relations avec l'armée égyptienne, qui a destitué en juillet le premier président librement élu de l'histoire du pays, John Kerry a qualifié l'Egypte de "partenaire crucial" et assuré que la récente suspension d'une partie de l'aide militaire américaine n'était "pas une punition".

Washington "s'engage à travailler ensemble et à poursuivre (la) coopération avec le gouvernement par intérim" égyptien, a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au Caire aux côtés de son homologue égyptien Nabil Fahmy.

"Progrès" observés

Interrogé dimanche sur ses récents propos sur le fait que les généraux égyptiens auraient déposé Mohamed Morsi, accusé par ses adversaires de dérive autocratique, dans le but de "rétablir la démocratie", John Kerry a répondu: "A ce stade, il y a des indications que c'est ce qu'ils ont l'intention de faire."

Estimant que "les relations américano-égyptiennes ne peuvent être résumées à l'assistance", M. Kerry a ajouté que "l'aide américaine directe au peuple égyptien continuerait pour aider à lutter contre le terrorisme".

De son côté, M. Fahmy qui avait récemment qualifié de "tendues" les relations égypto-américaines a dit "croire après (les) entretiens avec le secrétaire d'Etat américain qu'il y a de bons indicateurs montrant que nous cherchons à reprendre ces relations de façon positive".

Réaction embarrassée

Les Etats-Unis ont réagi de manière embarrassée à l'éviction de Mohamed Morsi, au lendemain de grandes manifestations, une initiative qu'ils se sont gardés de qualifier de "coup d'Etat" tout en faisant part de leur inquiétude face à l'ampleur de la répression lancée contre les Frères musulmans du chef de l'Etat déchu.

Des centaines de manifestants islamistes ont été tués depuis juillet, les activités de la confrérie ont été interdites, ses avoirs gelés et la plupart de ses dirigeants arrêtés. Quatorze d'entre eux seront jugés à partir de lundi au côté de M. Morsi, détenu au secret depuis sa destitution, pour "incitation à la violence".

Rencontre avec le général al-Sissi

Au cours de sa visite de quelques heures au Caire, M. Kerry devait aussi rencontrer le président par intérim Adly Mansour, ainsi que l'homme fort du pays, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, lors de sa première étape d'une longue tournée au Proche-Orient et dans le Golfe.

Leurs discussions devaient porter entre autres sur la transition politique promise par la feuille de route rédigée par les militaires et ses avancées afin de déterminer quand "il sera possible de lever le gel (de la livraison) de certains équipements", a indiqué un haut responsable du département d'Etat.

M. Kerry devait aussi plaider, a-t-il ajouté, pour que la transition - qui prévoit un référendum sur une nouvelle Constitution, actuellement en cours de rédaction, puis des élections législatives et présidentielle d'ici mi-2014 - soit "viable", "démocratique" et qu'elle "inclut toutes les parties". M. Kerry devait en outre rencontrer des acteurs de la société civile et évoquer avec eux - à huis clos - les inquiétudes des défenseurs des droits de l'Homme.

Tournée au Proche-Orient

Le Caire est la première étape d'une tournée de 12 jours qui doit mener M. Kerry en Arabie saoudite, en Israël, dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, aux Emirats arabes unis, en Algérie et au Maroc.

Les entretiens s'annoncent notamment délicats en Arabie saoudite, dont les autorités ne décolèrent pas face à l'inaction dont ils accusent Washington dans la crise syrienne et à la main tendue par Barack Obama à l'Iran.

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