Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'éléphant d'Afrique menacé à court terme par le trafic d'ivoire

Si des mesures ne sont pas prises immédiatement, d'ici une à deux décennies, l'éléphant d'Afrique, victime du trafic d'ivoire, pourrait avoir disparu.

23 mars 2015, 12:50
epa01942652 (FILE) A file photograph dated 25 October 2009 shows one of the 'Big Five', an African elephant, in South Africa's Kruger National Park. South African tourism operators are seeing marketing gold in the Soccer World Cup, a chance to sell the country as a destination to foreign travellers long after the games are over. Gateway Tours and Safaris, which saw 70% of its reservations cancelled for 2009, said the tournament represented a marketing opportunity that could help the industry recover from a dismal year with bookings hit by the global economic crisis. The draw for the FIFA World Cup 2010 takes place in Cape Town on 04 December 2009.  EPA/JON HRUSA

L'éléphant d'Afrique pourrait avoir disparu à l'état sauvage d'ici une à deux décennies si des mesures très énergiques ne sont pas prises immédiatement, ont averti lundi des experts réunis au Botswana. La lutte contre la corruption et la pauvreté sont primordiales.

L'abattage illégal est le fait de syndicats du crime très organisés "qui tirent profit des conflits, des désordres sociaux et de la mauvaise gouvernance" pour prospérer, a déclaré en ouverture des débats le représentant le ministère botswanais de l'Environnement, Elias Magosi.

Cette réunion est la deuxième sur le sujet. Il y a une année, les Etat africains s'étaient engagés à Gaborone à mettre en place quatorze mesures "urgentes", dont la classification du braconnage en "crime grave", la mise en place de mécanismes internationaux de lutte et l'implication des communautés locales dans les efforts de conservation.

Corruption et pauvreté

Les délégués étaient réunis lundi pour faire le point sur la mise en place de ces mesures. Et prendre "des engagements au plus haut niveau politique pour protéger effectivement les éléphants et réduire de façon significative le rythme du massacre", a souligné M. Magosi.

Et parmi les promesses de Kasane devait également figurer la tolérance zéro contre la corruption. Car, dans une étude fouillée, le délégué de la CITES (Convention internationale sur le trafic des espèces en danger) Julian Blanc a montré la corrélation directe entre le niveau de corruption et le niveau de braconnage des éléphants.

Par ailleurs, a-t-il noté, "dans les endroits où l'on observe les taux les plus élévés de mortalité infantile humaine, nous avons aussi observé les niveaux les plus élevés de braconnage des éléphants". Preuve, dit M. Blanc, que la lutte contre la pauvreté "est une composante essentielle de la conservation des éléphants", si l'on veut éviter que les communautés rurales ne deviennent le bras armé des réseaux internationaux de trafic.

Taux de natalité insuffisant

Le comptage des éléphants en Afrique n'est pas une science exacte, mais il restait 470'000 individus à l'état sauvage en 2013, contre 550'000 en 2006, selon les chiffres retenus à la conférence de Kasane. Au rythme de 25 à 30'000 animaux abattus par an, la mortalité surpasse désormais le taux de natalité de cet animal, qui n'a qu'un petit à la fois, après une gestation de 21 mois.

Autrement dit, si la tendance se poursuit, l'éléphant d'Afrique est condamné à mort. Le déclin est déjà particulièrement net en Afrique de l'Est, au Kenya et en Tanzanie.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias