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L'émissaire international Lakhdar Brahimi veut obtenir une trêve en Syrie

L'émissaire international Lakhdar Brahimi doit rencontrer samedi à Damas le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem.

20 oct. 2012, 09:11
Brahimi le nouveau médiateur pour la paix en Syrie.

Lakhdar Brahimi l veut négocier un cessez-le feu et de briser le cycle de violence qui a fait plus d'un millier de morts en moins d'une semaine en Syrie. La communauté internationale demande la fin des combats.

A son arrivée en Syrie, Lakhdar Brahimi a indiqué que les discussions porteraient sur "la nécessité de diminuer la violence actuelle et si possible de l'arrêter à l'occasion de (la fête musulmane de) l'Aïd al-Adha", qui se tient cette année du 26 au 28 octobre.
 
Dans un communiqué commun, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et celui de la Ligue arabe Nabil al-Arabi ont exhorté "toutes les parties en guerre en Syrie à tenir compte de la demande (de M. Brahimi) (...) d'un arrêt de la violence sous toutes ses formes" pendant l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées.
 
Longue durée
 
Cette trêve doit être de longue durée, soulignent les deux responsables, qui estiment qu'elle peut ouvrir la voie à "un processus politique pacifique".
 
La diplomatie américaine a également demandé aux belligérants de cesser les combats pendant l'Aïd al-Adha la semaine prochaine. "Nous exhortons le gouvernement syrien à arrêter toutes les opérations militaires et appelons les forces de l'opposition à suivre".
 
Paris, tout en qualifiant la trêve d'objectif louable, a toutefois estimé que les conditions d'un cessez-le-feu n'étaient "pas réunies" pour le moment.
 
Il fait référence au bombardement meurtrier, jeudi, sur Maaret al-Noomane qui a fait 44 morts, dont 23 enfants.
 
Les experts ne croient d'ailleurs pas que les armes se tairont bien longtemps. "On peut avoir une trêve de quelques jours à des fins humanitaires", a affirmé Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie et maître de conférence à l'Université d'Edimbourg. "Mais pour que le cessez-le-feu dure, il faut l'amorce d'une solution politique. Or, cette dernière me paraît impossible".
 
Rencontre avec Assad
 
Le médiateur international doit également rencontrer le président Bachar al-Assad à une date non précisée. Cette visite intervient alors que le président syrien a été pointé du doigt dans l'attentat ayant tué le chef des renseignements de la police libanaise vendredi à Beyrouth.
 
Sur le terrain, l'aviation syrienne a largué vendredi des bombes à sous-munitions contre les rebelles dans le nord du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.
 
Les craintes d'un débordement régional du conflit syrien ont été ravivées par un attentat meurtrier à Beyrouth, attribué par l'opposition libanaise au régime Assad.
 
Le chef de l'opposition libanaise, Saad Hariri, a accusé nommément le président Assad de l'assassinat du chef des renseignements de la police, le général Wissam al-Hassan, tué dans cet attentat.
 
Damas a cependant condamné un acte "lâche", "terroriste" et déclaré que ces "attentats terroristes sont injustifiables".
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