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L'épouse du petit-fils du roi d'Arabie saoudite inculpée d'esclavagisme aux Etats-Unis

Une des épouses d'un petit-fils du roi Abdallah d'Arabie saoudite est inculpée d'esclavagisme aux Etats-Unis, pour avoir forcé à travailler comme esclave domestique son employée kényane.

12 juil. 2013, 07:04
Saudi princess Meshael Alayban, right, listens to an interpreter during her scheduled appearance in court Thursday July 11, 2013 in Santa Ana, Calif. Alayban appeared in Orange County Superior Court Thursday but her arraignment was delayed to July 29 at the request of her attorney. Alayban, 42, was charged Wednesday with human trafficking and accused of holding a domestic worker from Kenya against her will. (AP Photo/Nick Ut)

Une princesse saoudienne a été inculpée d'esclavagisme en Californie (ouest des Etats-Unis), ont annoncé jeudi les autorités américaines. Elle a fait travailler une Kényane dans conditions abusives et lui a confisqué son passeport.

Meshael Alayban, 42 ans, l'une des six épouses d'un petit-fils du roi Abdallah d'Arabie saoudite, est accusée d'avoir fait travailler une mère de famille kényane seize heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire mensuel de 220 dollars, dans son palais saoudien et dans une résidence à Irvine (comté d'Orange, sud-est de Los Angeles).

Séquestration et esclavagisme

Mme Alayban a été arrêtée à Irvine mercredi. Elle a dû remettre son passeport aux autorités américaines et pourra sortir de prison contre une caution de 5 millions de dollars, le port permanent d'un système de géolocalisation et l'interdiction de quitter le comté sans permission, selon un communiqué du procureur du comté d'Orange.

La princesse a été inculpée pour "esclavagisme à l'encontre d'une femme kényane aux Etats-Unis, forcée à travailler comme esclave domestique contre sa volonté", précise le communiqué.

L'employée, à qui il avait été promis un salaire de 1600 dollars par mois pour cinq jours de travail hebdomadaire, a commencé à travailler en mars dans le palais de la princesse. Cette dernière "est accusée d'avoir pris le passeport de la victime et de l'avoir empêchée de retourner au Kénya", selon le bureau du procureur.

Jusqu'à douze ans de prison

L'employée a pu s'échapper mardi et a été recueillie par un conducteur de bus. Elle avait sur elle un dépliant sur la lutte contre l'esclavagisme et les droits des victimes, qui lui avait été remis à l'ambassade américaine.

"C'est une femme intelligente. Elle a vu (aux Etats-Unis) une occasion de recouvrer sa liberté et elle a su la saisir", a déclaré son avocat Steve Baric.

En cas de condamnation, l'accusée risque jusqu'à 12 ans de prison.

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