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L'équipe de pompiers suspectés de viol dissoute

L'équipe de gymnastique de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), à laquelle appartenaient les 11 pompiers mis en examen pour le viol et des violences qui auraient été commis sur deux d'entre eux, a été dissoute, a-t-on appris lundi.

14 mai 2012, 16:34
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Le général Gilles Glin, commandant des 8'000 pompiers parisiens, a annoncé ce lundi matin la dissolution de l'équipe de gymnastique au sein de laquelle des viols auraient pu être commis.

"Il a indiqué que si les faits étaient avérés, cela serait une trahison par rapport à nos valeurs et à nos exigences morales", a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, porte-parole de la BSPP. "Il a rappelé qu'il avait toujours confiance en ses hommes et que notre comportement devait être irréprochable".

Créée en 1919, l'équipe de gymnastique était forte de 48 membres. La victime qui a accusé ses camarades de viol s'était engagée en 2008 à la BSPP et avait rejoint l'équipe de gymnastique en 2010. Agés de 22 à 30 ans, les pompiers mis en examen ont été suspendus dimanche de leurs fonctions, a ajouté le lieutenant-colonel Le Testu. "C'est une affaire qui semble plus complexe qu'il n'y paraît", a-t-il ajouté sans autres détails.

Une enquête de commandement est toujours en cours. Elle est menée en parallèle de l'information judiciaire confiée à un juge d'instruction suite à la plainte d'un pompier de 24 ans déposée le 6 mai dernier. Ce dernier a accusé plusieurs de ses camarades de l'équipe de gymnastique de l'avoir agressé dans le bus qui les ramenait d'une exhibition à Colmar (Haut-Rhin).

Le jeune homme aurait été notamment violé avec une bouteille, la scène étant filmée avec un téléphone mobile. Un second pompier a par ailleurs porté plainte pour des coups dont il aurait été victime.

Au total, 11 pompiers ont été mis en examen pour ces violences, dont un pour viol et deux autres pour agression sexuelle, a précisé lundi le parquet. L'un d'entre eux a été écroué.

Me Nicolas Cellupica, l'avocat des deux plaignants, avait lancé samedi un appel à d'autres victimes éventuelles "qui ont subi les mêmes agissements, les mêmes barbaries, les mêmes violences, à se manifester". "Le bizutage, le rituel, la tradition, ne sont pas une excuse. Je les invite à briser la loi du silence", a-t-il ajouté, accusant leur hiérarchie d'avoir fermé les yeux sur ces pratiques présumées depuis longtemps.

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