Alors que le nombre de réfugiés syriens explose dans les pays voisins, la situation tendue à la frontière entre la Syrie et la Turquie inquiète le coordinateur de la coopération suisse pour la région. Beat von Däniken craint un conflit international, qui serait catastrophique pour la situation humanitaire.
Le récent incident meurtrier à la frontière syro-turque est jugé "très préoccupant" par le coordinateur régional de la Direction du développement et de la coopération (DDC) pour le Moyen-Orient, qui s'exprimait dimanche dans l'hebdomadaire "Zentralschweiz am Sonntag".
Cet incident est considéré par de nombreux observateurs comme "une nouvelle étape d'une possible montée en puissance du conflit", ajoute Beat von Däniken, basé à Amman, en Jordanie. "Il y a déjà eu par le passé des affrontements armés le long des frontières avec le Liban ou la Jordanie", admet le responsable. "Mais jamais la menace n'a été aussi claire que celle qui vient du côté de la Turquie" maintenant.
"On sent que la nervosité monte dans la région", s'inquiète M. von Däniken. Et l'éventualité d'une intervention militaire internationale, avec son lot de morts et de blessés, "n'est certainement pas de bon augure pour l'aide humanitaire". Une chose est claire pour le représentant de la DDC: "Il faut une solution politique, il faut trouver des acteurs pour négocier".
La dégradation des conditions de sécurité en Syrie ont forcé la DDC à fermer son bureau à Damas et à transférer ses activités à Amman. Le bureau d'Amman est chargé des projets au Liban, en Irak, en Jordanie et en Syrie.