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L'Espagne au ralenti pour sa seconde grève générale de l'année

L'Espagne vivait mercredi au ralenti pour sa seconde grève générale de l'année. Elle proteste, comme plusieurs autres pays d'Europe, contre l'austérité, le chômage et la précarité qui provoquent une colère populaire grandissante.

14 nov. 2012, 10:12
Protestors hold banners as they march during a demonstration against austerity measures announced by the Spanish government in Madrid, Spain, Saturday, Sept. 22, 2012. (AP Photo/Andres Kudacki)

Dès la nuit, les piquets de grève agitant les drapeaux rouges des deux grands syndicats espagnols, UGT et CCOO, ont envahi Madrid et les autres grandes villes du pays, prenant position aux portes des usines, des commerces, des marchés de gros ou des gares pour appeler les salariés à rejoindre le mouvement.

A Barcelone, la deuxième ville du pays, des groupes de syndicalistes faisaient brûler des pneus aux portes du marché de gros, le Mercabarna, tandis qu'à Madrid, des centaines des jeunes ont défile dès minuit au son des cornes de brume et des sifflets, bloquant des artères de la capitale, obligeant les magasins encore ouverts à fermer. "Grève générale", "Non, non, nous n'avons pas peur", criaient-ils.
 
Arrestation
 
Les premières heures de grève ont eu lieu sans incidents majeurs, le ministère de l'Intérieur faisant état de 28 interpellations et 12 blessés.
 
En Espagne, quatrième économie de la zone euro, étranglée par un chômage à plus de 25 % des actifs, cette grève générale est la seconde depuis l'arrivée au pouvoir il y a près d'un an du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
 
Depuis la dernière grève du 29 mars, les manifestations se succèdent contre la politique d'austérité menée par le gouvernement, qui prévoit 150 milliards d'euros d'économies d'ici à 2014 et frappe durement les plus modestes.
 
Manifestants prévus
 
L'impact de la grève semblait toutefois limité par le service minimum habituel en Espagne en pareil cas, qui prévoit par exemple une circulation de 30 % des trains de banlieue et de 20 % des trains longue distance.
 
Mercredi, de petits groupes de manifestants parcouraient le centre de la capitale tandis que dans le bus ou le métro, les Madrilènes se résignaient à attendre un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée.
 
Le Portugal vit lui aussi une grève générale tandis que des manifestations, débrayages et actions diverses sont annoncés dans de nombreux pays d'Europe, en Suisse, Italie, Grèce, Allemagne, France, Belgique ou en Pologne.

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