Comment utiliser à bon escient les milliards d’euros promis pour faciliter l’abandon du charbon et assurer la transition énergétique? Bordée par la frontière germano-polonaise et à cheval sur les deux Länder de Saxe et du Brandebourg, la Lusace (Lausitz), l’une des quatre grandes régions minières d’Allemagne, s’y prépare activement.
Dans l’attente de la pluie d’or, les collectivités locales établissent fébrilement de longues listes de projets plus ou moins coûteux, plus ou moins judicieux. A Hoyerswerda, «ville-dortoir» des salariés de Leag, le grand exploitant des mines à ciel ouvert de lignite, on aimerait par exemple financer une centrale à gaz, un quartier équipé d’un réseau 5G, une salle d’opération numérisée pour l’hôpital, un minicampus universitaire ou encore un complexe touristique sur les berges du lac Scheibesee, une ancienne mine à ciel ouvert, inondée après utilisation.
Des bombardiers d’eau
«De notre côté, nous défendons le projet d’une base aéronautique sur les...