Aux lendemains des élections, les Grecs restent plongés dans le marasme économique, au point d'en perdre jusqu'à leur "kéfi", cette bonne humeur qui en faisait un peuple jovial et chaleureux. Le climat de désespoir est palpable.
La désolation se lit dans les regards, la colère et la hargne dans les propos. Le taux de suicide, selon les chiffres de la police, a augmenté de 40%. Pour les cardiologues, la recrudescence des infarctus et des attaques cérébrales est liée à la crise. Les maladies psychiatriques progressent. Et surtout, le sida fait des ravages avec une épidémie repartie à la hausse.
L'état sanitaire du pays est grave. Les pharmaciens ne distribuent plus les médicaments que le gouvernement, au travers de l'office central de santé (Eoppy), ne rembourse plus. Depuis 2011, il a creusé une dette de 500 millions d'euros envers les officines. En cas d'urgence, les assurés achètent leur traitement à crédit....