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L'Europe en ligne de mire au G20

A l'ouverture du sommet du G20 lundi à Los Cabos au Mexique, les dirigeants espèrent plus de stabilité et de croissance mais pointent du doigt la zone euro.

19 juin 2012, 08:22
Les dirigeants du G20 à Los Cabos lors de la traditionnelle photo de famille.

Les dirigeants du G20 ont cherché lundi à Los Cabos, au Mexique, à ramener un peu de confiance dans l'économie mondiale, face à des marchés toujours sceptiques. Ils ont assuré que tout serait mis en oeuvre pour retrouver croissance et stabilité, y compris en Europe.

Le contexte était difficile car les places financières, d'abord soulagées par une victoire électorale de la droite en Grèce qui devrait permettre de former un gouvernement de coalition favorable à l'euro, ont renoué lundi avec le pessimisme, prenant l'Espagne pour cible.

Face à ce "regain de tension sur les marchés", les dirigeants des pays de la zone euro membres du G20 se disent prêts à prendre "toutes les mesures nécessaires pour maintenir l'intégrité et la stabilité" de leur zone, selon le projet de déclaration finale de ce sommet du G20.

BRICS déçus

Plusieurs pays n'ont toutefois pas été convaincus, se disant déçus du manque d'ambition des Européens. Les dirigeants des pays émergents du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont "regretté l'absence de mesures concrètes" qui calment la crise de la dette en zone euro, a rapporté un porte-parole de la présidence russe.

Le président de l'Union européen Herman Van Rompuy a toutefois assuré lundi que le G20 soutiendrait et encouragerait les efforts des Européens, dans la déclaration finale attendue mardi.

Le ministre français du Travail, Michel Sapin, a reconnu qu'il existait des "tensions" sur les moyens de sauver la zone euro. "Ce n'est pas une nouveauté. Des rencontres comme celles-ci sont faites pour avancer, pour faire en sorte qu'on surmonte les tensions", a-t-il déclaré à la presse.

Pas nouveau

Cela fait plusieurs sommets du G20 que les dirigeants européens sont sous la pression de leurs partenaires. Les Etats-Unis ont à maintes reprises encouragé les Européens à en faire plus pour sortir de la crise, redoutant les conséquences pour leur propre croissance.

Barak Obama s'est dit "encouragé" lundi à l'issue d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, selon le porte-parole de la Maison Blanche. Les dirigeants européens ont de leur côté cherché à éviter d'apparaître comme les seuls fautifs face au marasme économique mondial. "Nous ne sommes pas les seuls à être responsables des problèmes économiques actuels dans le monde", a nuancé M. Van Rompuy.

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