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L'évacuation de la jungle de Calais s'embrase

L'évacuation du camp de réfugiés de Calais commence à donner du fil à retordre aux autorités françaises. Dans la nuit de mardi à mercredi, une bouteille de gaz a explosé, blessant un Syrien. Cet incident ne constitue qu'un heurt parmi d'autres. De nombreux migrants ne veulent pas quitter les lieux.

26 oct. 2016, 08:13
Plusieurs incendies avaient été allumés mardi soir, mais ces derniers se sont intensifiés entre minuit trente et trois heures du matin.

Un migrant syrien a été légèrement blessé après l'explosion d'une bouteille de gaz au sein de la "Jungle" de Calais dans l'un des multiples incendies qui se sont produits dans la nuit de mardi à mercredi, rapporte Le Figaro. L'homme a été transporté à l'hôpital pour "une blessure aux tympans", a précisé la préfecture du Pas-de-Calais.

Dès le début de soirée mardi, plusieurs incendies avaient été allumés au sein du bidonville en cours d'évacuation depuis lundi mais ces derniers se sont "intensifiés entre minuit trente et trois heures du matin, notamment dans la 'zone des commerces"" à l'entrée du camp, a ajouté la préfecture. Au moins deux bouteilles de gaz ont alors explosé, obligeant plusieurs personnes du campement à s'éloigner sur la "bande des 100 mètres", une zone franche à l'ouest du camp et en bordure de la rocade portuaire.
 

 

Ces incendies ont tous été combattus par les pompiers venus de Calais, Marck-en Calaisis, mais encore de Desvres et de Saint-Omer, accompagnés par des CRS. "Nous avons été caillassés et avons du intervenir protégés par les forces de police", a expliqué à l'AFP un pompier sur place.  "Dès 21 heures, des départs de feux malveillants se sont déclarés de part et d'autre de la Lande (le nom officiel du camp, NDLR) mais cela a pris une tournure plus sérieuse en seconde partie de nuit", a déclaré Philippe Mignonnet, adjoint au maire de Calais et présent sur les lieux.

"Nous avons évacué 150 à 200 migrants, notamment des Afghans et des Syriens qui ont été pris en charge par des associatifs et une infirmière présents sur les lieux. Parmi eux nous avons répertorié une quinzaine de mineurs qui ont été mis en sécurité et amenés dans le Centre d'accueil provisoire (CAP) avec ceux hébergés lundi et mardi", a expliqué le commissaire de police de Calais Patrick Visser-Bourdon. Des incendies se sont produits dès le milieu de journée mardi, alors que la destruction des cabanes et abris de la "Jungle" désertés par les migrants, signe de la détermination du gouvernement d'en finir avec le plus grand bidonville de France, a débuté dans une partie du campement, qui continuait de se vider.

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