Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'évadé français est toujours en fuite

Le braqueur Redoine Faïd s'est évadé d'une prison de Lille (nord de la France) samedi matin. Les polices française et belge sont à sa recherche. Le frère du fugitif a été placé en garde à vue puis relâché.

15 avr. 2013, 06:57
La porte de la maison d'arrêt de Lille a été ouverte à l'explosif.

Après son évasion spectaculaire samedi près de Lille, dans le nord de la France, un braqueur connu était toujours en fuite dimanche, alors qu'une centaine d'enquêteurs étaient mobilisés. Son frère a été placé en garde à vue, avant d'être relâché.

La Belgique est particulièrement mobilisée, puisque la maison d'arrêt se trouve à quelques kilomètres seulement de la frontière belge.
 
Les éléments concernant le fugitif ont été données "à l'ensemble des services de police avec une très grande vigilance", a indiqué la ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet.
 
Les gares et les aéroports belges sont particulièrement surveillés par les équipes de la Fugitive Active and Asset Search Team (FAST), spécialisée dans la recherche des condamnés échappés de prison et des suspects en fuite, mais aucun barrage ou dispositif de recherche spécifique n'a été ordonné, selon la porte-parole de la police fédérale, Kaatje Natens.
 
Frère du braqueur présent
 
Par ailleurs, en France, un frère du braqueur a été placé en garde à vue dimanche avant d'être relâché, a indiqué le procureur de Lille, Frédéric Fèvre.
 
Il s'était notamment rendu au parloir samedi matin, avant l'évasion du malfaiteur, mais n'avait pas eu de contact avec son frère, a précisé le procureur de Lille, ajoutant que la justice ne veut "négliger aucune piste".
 
"C'est une enquête minutieuse qui a débuté. Manifestement, il (Redoine Faïd) a bénéficié d'une ou plusieurs complicités. Le rôle des enquêteurs va être maintenant de déterminer comment dans la prison il a pu se retrouver en possession d'explosifs et d'une arme", a dit le procureur.
 
"Acte de guerre"
 
Redoine Faïd, 40 ans, a pris la fuite samedi matin en voiture, prenant en otage un gardien de prison qu'il a par la suite relâché. Il avait auparavant retenu avec lui quatre autres gardiens, libérés immédiatement. L'évadé a pris la fuite dans un second véhicule qui l'attendait.
 
Il a usé "d'armes et d'explosifs à l'intérieur de la prison", affirme le syndicat CGT pénitentiaire. Cinq explosions auraient eu lieu, détruisant cinq portes de l'établissement, selon une autre source syndicale. Les syndicats ont dénoncé "un acte de guerre".
 
Le cinéma comme mode d'emploi
 
Dimanche matin, une centaine d'enquêteurs étaient toujours mobilisés pour retrouver le braqueur. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen annoncé par la ministre française de la Justice, Christiane Taubira.
 
Redoine Faïd était détenu notamment pour une tentative d'attaque à main armée. Elle avait coûté la vie à une policière municipale en mai 2010.
 
"Le cinéma a été pour moi un mode d'emploi pour braquer", avait-il confié à la télévision en 2010 en présentant un livre, affirmant qu'il était repenti. Il a travaillé un temps comme cadre commercial dans la région de Paris.
 
Il avait été réincarcéré en juillet 2011 pour ne pas avoir respecté les mesures de sa libération conditionnelle. 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias