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L'ex-otage Francis Collomp de retour en France

L'ex-otage Francis Collomp, qui était détenu au Nigeria depuis décembre 2012 par des rebelles islamistes, a regagné la France lundi matin. Cet ingénieur de 63 ans est parvenu à échapper à ses geôliers.

18 nov. 2013, 18:25
Francis Collomp n'est pas blessé mais très affaibli.

L'ex-otage Francis Collomp, qui était détenu au Nigeria depuis décembre 2012 par des rebelles islamistes, a regagné la France lundi matin. L'avion médicalisé le ramenant du Nigeria s'est posé vers 06h15 à l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris.

Cet ingénieur de 63 ans, enlevé par une trentaine d'hommes dans le nord du Nigeria où il travaillait sur un projet de ferme éolienne, est parvenu à échapper à ses geôliers. Si l'évasion de Francis Collomp est digne "d'un livre d'aventures", les autorités nigérianes ont toutefois joué leur rôle, a souligné dimanche le président français François Hollande.

Pardessus bleu sur une chemise à carreaux, souriant, l'ex-otage a été accueilli par six proches, notamment un frère et deux soeurs, et par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Sans faire de déclaration, il est ensuite parti dans un monospace escorté par des motards en direction de l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce pour des examens médicaux et psychologiques.

"Très affaibli"

L'ex-otage, dont l'enlèvement avait été revendiqué par les rebelles d'Ansaru, n'est pas blessé mais "très affaibli" selon le Quai d'Orsay. Son état de santé inquiétait sa famille en raison d'un triple pontage subi il y a plus de dix ans.

"Je pensais le voir plus fatigué que ça mais je vois qu'il tient le coup, c'est un homme fort, bravo Francis", s'est exclamée, chez elle à La Réunion, son épouse Anne-Marie en découvrant en direct à la télévision les images du retour en France. Elle doit arriver mardi matin à Paris.

Evasion planifiée

"Il avait tout de suite dans sa tête (...) l'idée de leur fausser compagnie", a rapporté son frère, Denis Collomp, sur BFMTV. Il a préparé son évasion "d'abord par un entraînement physique quotidien" en marchant "10 à 15 km" par jour "dans sa cellule, en rond", afin de pouvoir le moment venu "partir en courant".

Parallèlement, il a "préparé le terrain en affaiblissant le fil de fer qui verrouillait sa cellule". Puis, ce week-end, "il a profité du moment de la prière et des ablutions pour s'éclipser", tout en enfermant "ses geôliers dans leur propre geôle avant de partir, pour gagner du temps", a ajouté Denis Collomp sur la chaîne i-Télé.

"Il n'y a pas eu du tout d'attaques armées des forces nigérianes, en tout cas pas sur sa maison", a-t-il expliqué. Une source française proche du dossier avait indiqué dimanche que Francis Collomp s'était évadé à la faveur d'une opération de l'armée nigériane.

Sept Français encore otages

Ce nouveau rebondissement intervient après trois semaines au cours desquelles les nouvelles heureuses et tragiques se sont succédées sur le sort des Français enlevés dans le monde.

Quatre otages enlevés il y a plus de trois ans à Arlit, au Niger, ont été libérés fin octobre, mais quelques jours plus tard deux envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) ont été enlevés et tués dans le nord-est du Mali.

La semaine dernière, un prêtre catholique, le père Georges Vandenbeusch, a été enlevé dans le nord du Cameroun et probablement emmené au Nigeria voisin. Sept Français sont encore retenus dans le monde, en Syrie, au Mali et au Nigeria.

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