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L'ex-président du Conseil italien Giulio Andreotti hospitalisé

Gulio Andreotti, figure emblématique de la scène politique italienne, a été hospitalisé hier soir à Rome pour des problèmes cardiaques.

05 août 2012, 10:37
italie

Giulio Andreotti, sept fois président du Conseil italien a été hospitalisé samedi soir à Rome pour une arythmie cardiaque, mais son état général semble satisfaisant, ont indiqué les médias italiens.

M. Andreotti "a été admis aux environs de 20h00 à l'hôpital Gemelli pour des vérifications concernant une arythmie, qui a régressé spontanément", a indiqué l'hôpital, cité par les médias. "Il reste en observation. Ses conditions générales apparaissent pour le moment satisfaisantes", a-t-il précisé.
 
Le sénateur à vie, âgé de 93 ans et qui habite dans le centre de Rome, avait déjà été hospitalisé au Gemelli début mai pour un malaise cardiaque consécutif à des troubles respiratoires.
 
Né le 14 janvier 1919 à Rome, M. Andreotti est entré au Parlement en 1946, à l'occasion de l'Assemblée constituante, pour ne plus jamais le quitter.
 
Sept fois président du conseil et 21 fois ministre, Giulio Andreotti, sénateur à vie depuis 1991, a été longtemps l'homme politique le plus puissant d'Italie et une figure emblématique de l'ex-Démocratie chrétienne, pulvérisée par le scandale Mani Pulite (mains propres) dans les années 90.
 
Personnalité controversée, il a accumulé aussi les surnoms, "l'inoxydable" en raison de sa longévité politique, mais aussi le Pape noir, Belzébuth, le Divin Giulio, le cardinal laïc ou le Richelieu italien en raison de son goût pour le secret et de son esprit retors.
 
Son ironie lui a permis de traverser l'épreuve de deux procès retentissants pour collusion supposée avec la mafia.
 
Après de longues années de procédure et une première condamnation à 24 ans de prison, la cour de cassation l'a finalement blanchi en 2003 de l'accusation d'avoir commandité à la mafia en 1979 le meurtre du trop curieux journaliste Mino Pecorelli.
 
On lui a aussi reproché son intransigeance dans l'affaire de l'enlèvement d'Aldo Moro en 1978 : chef de gouvernement à l'époque, il avait refusé toute négociation avec les Brigades Rouges.
 
Cette personnalité hors du commun a été immortalisée dans le film saisissant "Il Divo" de Paolo Sorrentino, Prix du Jury à Cannes en 2008.
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