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11 septembre: 15 ans après, l'immense impact des attentats sur la pop culture

Il y a 15 ans, les Etats-Unis connaissaient les attentats les plus meurtriers de leur histoire. Depuis, cinéma, télévision et musique se sont emparés de la tragédie du 11 septembre 2001. De Spiderman à Michael Jackson, en passant par Friends, retour sur quelques oeuvres marquées par les attentats.

07 sept. 2016, 00:47
/ Màj. le 11 sept. 2016 à 14:30
Les tours jumelles du WTC se reflètent dans le regard de Spiderman.

Les images des avions s'écrasant dans les tours jumelles de New York étaient si inouïes qu'elles paraissaient sorties d'une fiction. Pas étonnant donc que les attaques du 11 septembre 2001 ont par la suite largement inspiré la pop culture. Ainsi, on ne compte plus les films, séries TV et autres chansons qui ont été influencés par ces tragiques événements.

Cinéma

L’onde de choc provoquée par les attentats a totalement bouleversé le monde du cinéma dans les jours, les semaines et même les mois qui ont suivi. Plusieurs films ont vu par exemple leur date de sortie repoussée, car il fallait supprimer certaines scènes plutôt mal venues à l’heure où l’Amérique comptait ses morts. C’est notamment le cas d’une séquence du premier "Spiderman", au cours de laquelle l’homme-araignée piège des braqueurs dans une toile tissée entre les tours jumelles. La scène en question a été coupée au montage, mais figure encore dans une bande-annonce sortie peu avant la catastrophe.

 

C’est tout le contraire qui s’est produit avec "Gangs of New York", puisque le réalisateur Martin Scorsese a introduit un plan de la fameuse skyline de Manhattan où apparaissent les tours du World Trade Center dans la dernière scène du long-métrage. "Mon film traite de ceux qui ont bâti cette ville et non de ceux qui veulent la détruire", s’était justifié alors le plus célèbre des réalisateurs new yorkais.

 

L'un des premiers films à avoir été réalisé après les attentats est "La 25e Heure" ("25th Hour") du très engagé Spike Lee. Bien que le livre, dont s'inspire le long-métrage, ait été écrit avant les événements, le réalisateur, qui a grandi à Brookyln, ne pouvait pas faire autrement que de les intégrer dans son récit. Interprété par Edward Norton, le héros passe ses dernières heures d'homme libre - il doit purger une peine de prison pour trafic de drogue - dans un New York traumatisé. Le désenchantement et la mélancolie planent sur cette oeuvre du lendemain des attentats.

 

Il faut attendre quelques années de plus, pour voir émerger des oeuvres cinématographiques traitant frontalement de la catastrophe, à l'instar de celle d’Oliver Stone. Intitulé "World Trade Center", le long-métrage raconte heure après heure la lutte des équipes de secours qui ont été dépêchées sur les lieux. Filmé à hauteur d'homme, on y montre l'héroïsme des sauveteurs qui ont risqué leur vie dans l'incendie toxique pour extraire la vingtaine de survivants des attentats.

 

Lorsque l’on évoque les attaques du 11 septembre, on pense évidemment d'emblée aux avions qui se sont écrasés dans les tours jumelles. Cependant, un autre avion a lui aussi été détourné dans le but de détruire, semble-t-il, le Capitole à Washington. Pour autant, les passagers, qui ont eu vent des événements survenus quelques minutes plus tôt à New York, se sont révoltés et les terroristes ont fini par provoquer le crash de l'appareil dans une campagne de Pennsylvanie. Le film "Vol 93" ("United 93") de Paul Greengrass retrace cette histoire.

 

Et puis, dans la catégorie des films traitant des conséquences de la tragédie, comment ne pas citer "Fahrenheit 9/11", le sulfureux documentaire de Michael Moore? Le réalisateur de "Bowling for Columbine" montre comment les attentats ont permis à l'administration du président républicain George W. Bush de justifier les guerres en Afghanistan et en Irak, ainsi qu'une restriction des libertés des citoyens américains via le Patriot Act. Michael Moore n'a d'ailleurs jamais caché que son film, qui a obtenu la Palme d'Or à Cannes, visait à empêcher la réélection de Bush.

 

Il y a ces oeuvres qui n'ont a priori aucun lien avec les attaques du 11 septembre et qui finissent par traiter de la catastrophe malgré tout. Le film "Remember Me" raconte l'histoire d'amour tourmentée de deux jeunes adultes joués par Robert Pattinson de "Twilight" et Emilie de Ravin de la série "Lost". Ce film très "fleur bleu" vaut surtout pour sa scène finale où le drame des deux héros se fond de manière totalement inattendue dans la tragédie des attentats.

 

Notons que certains films ont réussi la prouesse de tourner les événements en dérision à l'image de "Postal". Le long-métrage d'Uwe Boll s'ouvre sur une séquence désopilante où deux terroristes membres d'Al-Qaïda détournent un avion. Ils salivent à la perspective des 99 vierges qu'ils trouveront au paradis, lorsqu'ils sont soudain pris d'un doute. Ils appellent Oussama Ben Laden et lui font remarquer qu'il n'y aura jamais assez de femmes vierges pour tous les martyrs. Ils décident donc de dévier l'avion vers les Bahamas, mais les passagers tentent alors d'en prendre les commandes et finissent par conduire l'avion dans l'une des tours.

 

Séries TV

A l'image du grand écran, la petite lucarne a également été influencée par la tragédie. Dès le lendemain des attaques terroristes, toute allusion a été censurée, comme en témoigne la disparition des tours jumelles dans le générique de "Sex and the City" par exemple.

Dans un épisode de la huitième saison de "Friends", c'est une scène toute entière qui a été coupée. On y voit Chandler (Matthew Perry) et Monica (Courteney Cox) prêts à embarquer pour leur lune de miel. En passant le contrôle de sécurité à l'aéroport, Chandler ne peut s'empêcher de faire une blague en voyant un panneau stipulant "Pas de blagues sur les bombes". Ni une, ni deux les voilà emmenés par des agents pour un interrogatoire et une fouille des bagages, drame suprême pour Monica que l'on sait particulièrement maniaque.

 

S’il y a une série télévisée qui ne pouvait simplement pas éviter le sujet, c’est bien "New York 911" ("Third Watch"). La série qui narre le quotidien des policiers, ambulanciers et pompiers de la Grande Pomme, a rendu un vibrant hommage aux héros de la réalité. Dans l’épisode d’ouverture de la saison 3, les principaux protagonistes de la série découvrent la tragédie sous nos yeux et courent au front mus par un profond et sincère sens du devoir, sans que jamais les images des tours n'apparaissent à l’écran.

 

Une chose est sûre, dans le monde des séries télévisées, il y a clairement un avant et un après 11 septembre. On n'a jamais vu autant d'intrigues traiter de terrorisme, de sécurité, d'espionnage ou encore de théories conspirationnistes au cours des 15 dernières années. C'est le cas d'oeuvres télévisuelles, telles que "24 heures chrono" ou plus récemment "Homeland" pour ne citer que ces deux-là.

Musique

Tous les courants musicaux ou presque ont dénoncé les attentats ou rendu hommage aux victimes. Des légendes à la nouvelle scène, on ne compte plus les artistes qui évoquent le 11 septembre dans leurs chansons. Parmi les plus grands noms de la musique à avoir dédié un morceau à cette tragédie figure le défunt roi de la pop, Michael Jackson. Il a convié une kyrielle de stars sur le titre "What More Can I Give". Resté dans les placards, le titre avait été composé à l'origine au profit des réfugiés de la guerre du Kosovo à la fin des années 1990.

 

Ce n'est pas une chanson que Bruce Springsteen a dédié aux événements, mais un album entier. Plusieurs titres de "The Rising" sorti en 2002 évoquent la tragédie à travers les yeux des victimes; ici un pompier sur les décombres du World Trade Center, là le mari d'une femme décédée dans les attaques. Le "Boss", comme on le surnomme, aurait eu l'inspiration à la suite d'une rencontre avec un automobiliste au lendemain des attentats. S'arrêtant à sa hauteur, celui-ci lui aurait alors lancé: "C'est maintenant que l'on a besoin de vous!" S'il ne fallait retenir qu'un morceau, ce serait celui qui donne le nom à l'album, parce qu'il reçut le Grammy Award de la meilleure chanson rock cette année-là.

 

Si les hommages viennent logiquement en majorité des artistes américains, et plus généralement anglo-saxons, les francophones ne sont pas en reste. Ainsi, Renaud et la chanteuse belge Axelle Red ont composé en duo la chanson "Manhattan-Kaboul" après la tragédie. Comme son nom le suggère, le morceau narre le destin croisé d'un Portoricain décédé dans les attentats du World Trade Center et une jeune Afghane tuée par la coalition lors de l'invasion de son pays par les troupes américaines.

 

Enfin, comment ne pas citer le duo Jay-Z et Alicia Keys? Dans leur morceau "Empire State of Mind", ils rendent un vibrant hommage à la Grande Pomme. Une manière de dire que "la ville qui ne dort jamais" est également celle qui ne meurt jamais à travers les mots "Long live the World Trade" ("Vive le World Trade Center").

 

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