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L'immunité parlementaire de Marine Le Pen risque d'être levée

L'immunité parlementaire de Marine Le Pen pourrait être levée pour avoir diffusé des tweets contenant des photos d'exécutions menées par le groupe Etat islamique. Cette mesure a été demandée par la justice française et devra être confirmée par un vote en séance plénière pour devenir définitive.

28 févr. 2017, 19:49
La dirigeante du Front national fait l'objet d'une enquête ouverte en France pour l'envoi, en décembre 2015, de tweets contenant des photos d'exécution menées par le groupe Etat islamique (EI), dont celle du journaliste américain James Foley.

La commission des affaires juridiques du Parlement européen s'est prononcée mardi pour la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. Cette mesure a été demandée par la justice française pour "diffusion d'images violentes".

Ce vote préliminaire doit être confirmé par un vote en séance plénière pour devenir définitif. L'une des membres de la commision, Laura Ferrara, qui est en charge du dossier, a précisé qu'aucune date n'avait été encore fixée pour le vote en assemblée plénière. Une source avait auparavant évoqué un vote jeudi.

La dirigeante du Front national fait l'objet d'une enquête ouverte en France pour l'envoi, en décembre 2015, de tweets contenant des photos d'exécution menées par le groupe Etat islamique (EI), dont celle du journaliste américain James Foley.

Jusqu'à trois ans de prison

Si elle était confirmée, la levée de l'immunité parlementaire serait limitée aux faits incriminés et ne concernerait pas l'affaire des assistants FN au Parlement européen, pour laquelle Marine Le Pen a refusé d'être entendue par la police la semaine dernière.

Mais elle ne serait pas sans risque pour la candidate du FN à l'élection présidentielle française. Les faits qui lui sont reprochés sont punis de trois ans d'emprisonnement et 75'000 euros d'amende.

"Montrer l'horreur de l'islamisme, comme le nommer, c'est permettre de le combattre. L'honneur de Marine que de mener ce combat, et déshonneur pour ceux qui veulent l'en empêcher", a réagi le vice-président du FN, Florian Philippot.

Gilbert Collard également visé

Après une journée de polémique, la dirigeante du FN avait finalement retiré de son tweet la photo du corps décapité de James Foley le 17 décembre 2015. "Je ne savais pas que c'était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google", avait-elle dit.

Le député FN Gilbert Collard est également visé par une enquête pour diffusion d'images violentes après avoir publié sur Twitter des images d'une victime de Daech.

Là aussi, une demande de levée de l'immunité parlementaire a été transmise à l'Assemblée nationale française. Elle a toutefois été rejetée la semaine dernière par le bureau de l'Assemblée, qui a estimé qu'elle n'était "pas suffisamment" précise.

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