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L'Italie paralysée par une grève générale, le Premier ministre Renzi ne cède pas

Des centaines de milliers d'Italiens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la politique d'austérité imposée par le nouveau Premier ministre Matteo Renzi.

12 déc. 2014, 17:40
Des centaines de milliers d'Italiens sont descendus dans la rue vendredi, paralysant le pays.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi en Italie lors d'une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi. Malgré la pression des syndicats, le gouvernement entend bien poursuivre ses réformes.

"Si nous renvoyons les réformes, nous nous condamnons à un lent déclin. Il faut avoir le courage de changer les choses", a précisé M. Renzi vendredi devant la presse italienne, au cours d'un déplacement en Turquie.

"Jobs Act" et budget 2015

La principale cible de la colère syndicale reste le "Jobs Act", la réforme du marché du travail voulue par M. Renzi pour encourager les embauches. La loi, adoptée la semaine dernière par le Parlement, prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat.

Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l'économie insuffisantes. M. Renzi a depuis son accession au pouvoir des relations tendues avec les syndicats dont il a réduit le poids en éliminant la concertation avec eux et le marchandage que ces derniers ont imposés pendant des décennies à tous les gouvernements sur de nombreux sujets.

Plusieurs interpellations

Selon des sources syndicales, il y avait 50'000 manifestants à Milan, 70'000 à Turin, 40'000 à Rome, 50'000 à Naples, 15'000 à Palerme, et une cinquantaine de manifestations au total devaient se dérouler dans la journée. Les forces de l'ordre italiennes ne donnent pour leur part jamais d'estimation.

De brefs heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre à Milan, Turin et Rome. La police a dit avoir procédé à plusieurs interpellations lors d'accrochages avec des manifestants qui lançaient des fusées éclairantes et d'autres projectiles sur les forces de l'ordre.

La grève de vendredi a perturbé les transports publics ainsi que les hôpitaux, les écoles et les administrations dans l'ensemble de la péninsule transalpine. Selon les données de la CGIL et de l'UIL, la participation a été d'environ 50% dans les transports ferroviaire et aérien et de 70% pour les bus et le métro.

Perturbations pour la Suisse

La grève italienne a aussi eu des conséquences pour la Suisse. Dix vols de et vers Zurich ont dû être annulés, selon un porte-parole de l'aéroport. Il s'agit de liaisons Swiss avec Milan, Rome, Venise et Florence. Des retards ont été signalés à l'aéroport de Genève, notamment vers Venise et Rome, selon le porte-parole de Cointrin. L'aéroport de Bâle-Mulhouse a été épargné.

S'agissant des liaisons de trains, les CFF ont annoncé quelques légères perturbations entre Chiasso et Milan.

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