Confrontée à un important blocage politique, aucun parti ni aucune coalition n’ayant remporté la majorité dans les deux Chambres aux législatives du 4 mars dernier, l’Italie s’enlise dans l’incertitude. Et pas seulement politique, selon la Commission européenne, qui tire la sonnette d’alarme.
La semaine dernière, l’Italien Antonio Tajani, président du Parlement européen et grand ami de Silvio Berlusconi, avait déjà souligné les inquiétudes de Bruxelles. Des déclarations à présent relayées, notamment, par le commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, qui insiste sur les risques d’un ralentissement de l’économie.
Il faut faire vite, affirment les experts de Bruxelles, car si les dernières estimations confirment la croissance de 1,5% du produit intérieur brut (PIB), le déficit structurel n’a pas bougé.
Redressement impossible
Or, sans gouvernement, le redressement des comptes publics est impossible. Bruxelles ajoute que «l’incertitude sur les politiques économiques, en l’absence d’exécutif, favorise le retour de la volatilité des marchés».
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