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L'ONU lance un appel pressant à la Turquie pour agir en faveur des habitants de Kobané

Le monde pourrait regretter un nouveau massacre de civils, si la Turquie n'autorise pas des volontaires d'entrer dans la ville de Kobané pour défendre la ville syrienne de l'Etat islamique. Cet appel pressant a été lancé par l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura vendredi à Genève.

10 oct. 2014, 12:49
L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a lancé vendredi à Genève un appel pressant à la Turquie pour qu'elle agisse afin de sauver les habitants de Kobané.

L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a lancé vendredi à Genève un appel pressant à la Turquie pour qu'elle agisse afin de sauver les habitants de Kobané. Sinon, le monde regrettera un nouveau massacre de civils, a-t-il averti.

"J'en appelle à la Turquie pour qu'elle autorise des volontaires avec l'équipement nécessaire à entrer dans la ville pour la défendre", a déclaré lors de sa première conférence de presse à Genève le nouvel émissaire spécial de l'ONU.

"Il faut que la Turquie prenne une action concrète pour stopper la progression de l'Etat islamique", a-t-il dit. "Il faut un équipement suffisant pour défendre la ville", a-t-il insisté, en relevant que les frappes aériennes de la coalition ne sont pas suffisantes pour arrêter l'offensive des jihadistes.

"Sinon, nous regretterons une occasion d'arrêter l'offensive de l'EI", a averti M. de Mistura, en évoquant le spectre du massacre de Srebrenica en Bosnie 1995 et du génocide du Rwanda.

"Si Kobané tombe, plus de 12'000 civils encore dans la ville seront probablement massacrés, en plus des combattants. Nous savons de quoi l'EI est capable", a-t-il poursuivi.

Pas de conférence Genève 3

L'émissaire spécial de l'ONU, qui a succédé début septembre à Lakhdar Brahimi, a affirmé qu'au stade actuel du conflit, une conférence "Genève 3" n'est pas à l'ordre du jour. La conférence Genève 2 avait échoué en février dernier.

"Nous saisirons toute occasion qui se présenterait pour un processus politique, car il n'y a pas de solution militaire", a confié le diplomate. Mais pour l'heure, il s'en tient, comme point de départ, à une attitude "minimaliste, réaliste" de son mandat de médiateur.

Staffan de Mistura entend contribuer à réduire le niveau de violence, diminuer les souffrances de la population et de faciliter l'accès des organisations humanitaires aux victimes. Il avait rencontré le mois dernier à Damas le président syrien Bachar al-Assad et poursuit ses contacts dans la région.

 

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