L’ONU s’efforçait, jeudi, avec d’infinies précautions, d’évaluer l’ampleur de la répression en cours au sein de l’armée éthiopienne, visant ses cadres et soldats d’origine tigréenne. Trois officiers, peut-être quatre, un major et des capitaines, auraient été retirés de vive force entre le 11 et le 21 novembre de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), sans que celle-ci ait été informée préalablement. L’information, révélée par la revue «Foreign Policy», a été confirmée par Reuters. Un rapport interne de l’ONU, selon «Foreign Policy», s’inquiète de possibles exactions contre les soldats renvoyés au pays.
Une autre opération de maintien de la paix, l’Amisom, sous-supervision de l’Union africaine (UA), serait plus touchée encore, avec une quarantaine de soldats et officiers éthiopiens d’origine tigréenne rapatriés sans explication, et de 200 à 300 autres purement et simplement désarmés.
Antonio Guterres marche sur des œufs
Du côté de l’ONU, l’heure n’est pas...