La Russie doit-elle être considérée comme une «menace»? Dans leur déclaration finale du sommet de Varsovie, les Alliés évitent d’employer ce terme, à l’inverse de certains de ses membres, principalement les Baltes et la Pologne. Un décalage qui souligne les différences d’approche entre les Vingt-Huit sur la question des relations avec Moscou.
A Varsovie, les partenaires de l’Otan ont affiché leur «unité» et leur «solidarité». Le rôle de la Russie en Ukraine et en Crimée n’est pas qualifié de «menaçant», mais est décrit comme «portant atteinte à l’ordre fondé sur les règles en Europe». Le communiqué va même jusqu’à inverser la proposition: «c’est l’Otan (qui) ne constitue une menace pour aucun pays», assure le texte. Moscou a réagi en estimant que l’Otan concentrait ses efforts sur une «menace à l’Est qui n’existe pas».
Le secrétaire général de l’Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, a plaidé...