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L'UE annule le sommet avec la Russie et va accroître ses sanctions

En réaction au rattachement de la Crimée à la Fédération russe, l'Union européenne a annulé jeudi son sommet prévu en juin avec la Russie et envisagé des sanctions envers de nouveaux responsables proches de Moscou.

20 mars 2014, 17:47
Les drapeaux de tous les Etats de l'UE  à l'entrée principale du bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, Belgique.

L'Union européenne (UE) a annulé son sommet prévu en juin avec la Russie en réaction au rattachement de la Crimée à la Fédération russe. Elle va sanctionner de nouveaux responsables proches de Moscou, mais sans aller jusqu'à des mesures économiques.

"Il y a une suspension des relations politiques (...) la réunion UE-Russie ne peut avoir lieu dans ces conditions", a affirmé le président français François Hollande à son arrivée au sommet des dirigeants européens à Bruxelles.

Les Vingt-Huit discutent en outre de l'ajout d'une douzaine de personnalités sur la liste des sanctions, plus proches du pouvoir russe que la première liste de 21 noms adoptée lundi, selon une source européenne.

La liste des 21 "ne suffit pas" car elle n'inclut "que des responsables de très bas niveau. Il est temps de viser l'entourage proche" du président Vladimir Poutine, a plaidé la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité.

Sanctions économiques possibles

Pour François Hollande, "si la Russie accepte d'ouvrir des discussions", s'il y a "désescalade", "alors il n'y aura pas de passage à d'autres sanctions. A l'inverse, s'il y a une montée de revendications illégitimes, des opérations de troupes, des menaces, alors il y aura d'autres sanctions", a-t-il prévenu.

"En cas d'escalade, (...) nous sommes prêts à chaque instant à passer à la phase trois des sanctions et il s'agira sans aucun doute de sanctions économiques", avait déclaré plus tôt la chancelière allemande Angela Merkel devant les députés du Bundestag.

Signer l'association avec l'Ukraine

Pour marquer leur soutien à Kiev, les dirigeants européens doivent également signer vendredi avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk le volet politique de l'accord d'association avec l'UE, refusé en novembre par le précédent régime.

"Nous devons tout faire pour construire une Ukraine forte et démocratique (...) pour lui offrir un véritable soutien politique", a estimé le Premier ministre britannique, David Cameron.

Il a souligné la nécessité pour les Vingt-Huit, divisés sur l'opportunité de sévir économiquement contre Moscou, "de parler d'une seule voix".

Intérêts en Russie

Mais "nous devons être extrêmement précautionneux (...) ne pas céder à l'émotion", car l'UE doit à la fois garder des armes en cas d'escalade ultérieure et "veiller aux intérêts" des Européens, a mis en garde son homologue belge, Elio Di Rupo.

Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a ainsi souligné que son pays avait 400 entreprises présentes en Russie, "et elles sont inquiètes de ce qui va se passer".

Elio Di Rupo a appelé les présidents du Conseil européen et de la Commission, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, à se "déplacer à Moscou et à Kiev".

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