"Nous sommes à la veille de changements qualitatifs dans l'Union européenne", a assuré lors d'une conférence de presse tenue à Lima, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo.
Il s'agit d'une alternative à la crise économique qui secoue la zone euro.
"Les choix sont régresser ou faire le saut vers une Europe fédérale". M. García-Margallo s'est dit convaincu que "nous sommes dans un moment de refondation de l'Union économique et monétaire".
Il a constaté que les 17 pays de la zone euro traversent un moment difficile. Il a souligné que "le péché originel de la zone euro est d'avoir une monnaie commune, mais de ne pas avoir une banque centrale qui agisse comme prêteur en dernier ressort".
Il a également regretté l'absence d'un "gouvernement économique qui ait été capable de réduire les différences des pays qui forment la zone euro".
S'il y a une union bancaire et budgétaire, c'en sera fini des "déséquilibres macroéconomiques qui rendent la cohabitation plus difficile", avant d'insister sur l'importance d'une "integration politique".
Le ministre espagnol a eu des entretiens durant sa visite avec le président péruvien Ollanta Humala et son homologue Rafael Roncagliolo sur des thèmes bilatéraux. García-Margallo, qui après Lima doit se rendre en Equateur, a souligné que le Pérou "est une destination privilégiée des investisseurs espagnols".