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La 55e Biennale de Venise débute samedi

La 55e Biennale de Venise ouvre ses portes samedi au public et durera jusqu'au 24 novembre 2013.

30 mai 2013, 13:09
epa03723025 The artwork 'Drive In' by Dutch artist Erik van Lieshout is on display during a preview of the 55th International Art Exhibition in Venice, Italy, 29 May 2013. The Art Biennale of Venice opens to the public from 01 June to 24 November.  EPA/ANDREA MEROLA
Argent roi, scènes tragiques et de destruction: c'est un monde sans pitié que donne à voir la 55e Biennale d'art de Venise, qui ouvre samedi ses portes au public avec un nombre record de 88 pavillons nationaux dont pour la première fois le Saint-Siège.
 
Pluie de pièces d'or au pavillon russe, qui fournit des parapluies aux visiteuses, tandis que les visiteurs, confinés à l'étage, doivent se contenter du rôle de simples spectateurs à genoux sur des prie-dieux...
 
"Messieurs, le temps est venu de confesser notre impolitesse, notre narcissisme, notre fausseté, notre banalité...", sermonne sur un mur l'artiste, Vadim Zakharov, qui a baptisé son oeuvre "Danaë".
 
"Ce qui est masculin peut tomber seulement du haut, sous la forme de pluie dorée. Le rez-de-chaussée (réservé aux femmes) est un ventre, gardien de la tranquillité du savoir et de la mémoire", explique ce compatriote de Vladimir Poutine. Et toc.
 
Spectacle de désolation au pavillon espagnol, où une jeune artiste, Lara Almarcegui, a envahi l'espace central de 500 m3 de gravats: briques, ciment, verre et terre... Ce grand amas donne plus l'impression de débarquer sur un tremblement de terre que dans une galerie d'art.
 
Un peu plus loin, l'artiste israélien Gilad Ratman inonde l'espace de sons et de vidéos dominés par un lancinant cri primal aux limites de l'assourdissant qui vient percer la pénombre des lieux. Le Venezuela a pour sa part parié sur "L'art urbain. Une esthétique de la subversion".
 
Valentin Carron pour la Suisse
 
La France, qui a échangé son pavillon avec l'Allemagne pour fêter les 50 ans du Traité de l'Elysée, propose une installation vidéo d'Anri Sala, intitulée "Ravel Ravel Unravel" et inspirée du Concerto pour la main gauche en ré majeur de Maurice Ravel.
 
Au pavillon suisse, Valentin Carron expose des installations et ready-made unis par un fil conducteur: une sculpture de serpent à deux têtes en fer forgé qui passe de pièce en pièce. Pour le commissaire du lieu, Giovanni Carmine, cette oeuvre est "un discours élégant sur la difficulté de définir la sculpture".
 
Une manière comme une autre de participer au thème général de la biennale proposé par le commissaire de la manifestation, l'Italien Massimiliano Gioni: "Le palais encyclopédique".
 
Ce thème ambitieux fait l'objet d'une grande exposition dans l'ex-arsenal de la Sérénissime, où sont réunis 4500 oeuvres réalisées par 158 artistes de 37 pays.
 
Le rêve d'un savoir universel
 
A l'entrée trône une grande maquette signée de l'artiste autodidacte italo-américain Marino Auriti, qui projeta en 1955 un musée imaginaire de 136 étages destiné à abriter tout le savoir de l'humanité. Tout un programme. "L'entreprise n'eut pas de suite, mais le rêve d'un savoir universel traverse l'Histoire", remarque Massimiliano Gioni.
 
Un caractère universel vers lequel tend également la biennale, qui accueille cette année dix nouveaux pays: outre le Saint-Siège, l'Angola, les Bahamas, le Bahrein, la Côte d'Ivoire, le Kosovo, le Koweit, les Maldives, le Paraguay et les îles Tuvalu.
 
Un moyen pour ces pays d'accéder à cette vitrine exceptionnelle que représente la manifestation vénitienne, qui attend pour cette édition quelque 500.000 visiteurs durant ses six mois d'ouverture.
 
Outre les pavillons nationaux installés dans les jardins de Venise et l'exposition de l'Arsenal, 47 événements collatéraux répartis dans toute la ville viennent compléter le programme, parmi lesquels une exposition très attendue de l'artiste dissident chinois Ai Weiwei sur sa détention au printemps 2011.
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