La Birmanie prévoit de libérer 452 prisonniers dont plusieurs dissidents

La Birmanie va libérer 452 prisonniers dont un certain nombre de prisonniers politiques, a indiqué jeudi une source gouvernementale, à quelques jours d'une visite du président des Etats-Unis Barack Obama. Des "prisonniers d'opinion" figureront aussi parmi les graciés.

Les médias d'Etat expliquent que les prisonniers seront libérés dans un geste de "bonne volonté" et dans un souci d'amélioration des relations bilatérales entre la Birmanie et les Etats-Unis. Le président Barack Obama est attendu en Birmanie lundi prochain. Il s'agit de la première visite dans le pays d'un président américain en fonction.

Les Etats-Unis ont fait de la libération de tous les prisonniers politiques encore sous les verrous la condition préalable pour un engagement économique plus important. Washington avait suspendu un certain nombre de sanctions qui avaient été imposées en réponse aux violations des droits humains par la junte militaire qui a cédé le pouvoir à un gouvernement semi-civil l'an dernier.

L'élection de l'opposante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi au parlement en avril a aidé à changer l'image autoritaire de la Birmanie et à convaincre les pays occidentaux de commencer à lever les sanctions. Le nouveau gouvernement birman, mis en place en mars 2011, a lancé une série de réformes notamment dans le domaine économique. Il a allégé la censure, autorisé les syndicats et les manifestations et commencé à libérer des prisonniers politiques.

Environ 700 prisonniers politiques ont été libérés entre mai 2011 et juillet 2012. Quelque 90 autres ont recouvré la liberté en septembre, mais plusieurs centaines se trouvent encore derrière les barreaux.