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La Bosnie dotée d’un gouvernement, 14 mois après les élections

Bloqués sur la question du rapprochement avec l’Union européenne, les députés bosniens n’avaient pas réussi à se mettre d’accord en plus de 13 mois de tractations pour créer un gouvernement central. C’est désormais chose faite avec la nomination de Zoran Tegeltija au poste de premier ministre.

24 déc. 2019, 08:11
Zoran Tegeltija est le nouveau premier ministre bosnien. Sa nomination intervient après 14 mois d'impasse.

Quatorze mois après les élections, la Bosnie est enfin dotée d’un gouvernement central, sa composition ayant été approuvée lundi par les députés. Cet évènement a été salué par Bruxelles qui attend que l’exécutif prenne les mesures nécessaires pour se rapprocher de l’Union européenne.

 

 

Depuis la fin de la guerre intercommunautaire (1992-95), la Bosnie est divisée en deux entités, une serbe et l’autre croato-bosniaque, unies par un gouvernement central, principalement chargé des Affaires étrangères, de la Défense et des Finances.

La présidence bosnienne avait nommé mi-novembre Zoran Tegeltija au poste de Premier ministre, avec pour mission de constituer le gouvernement central.

 

 

Ce nouveau gouvernement «ouvre la voie à un engagement renouvelé des partis politiques en vue de permettre au pays de progresser sur la voie de l’UE», ont déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et le commissaire européen à l’élargissement, Oliver Varhelyi, dans un communiqué. La composition du gouvernement, qui comprend neuf ministres, a été entérinée par 29 des 42 membres de la Chambre des représentants.

Réformes nécessaires

La nomination de M. Tegeltija, un économiste de 58 ans, avait mis fin à une impasse de 13 mois entre les trois membres de la présidence collégiale – qui représentent les Bosniaques (musulmans), les Croates (catholiques) et les Serbes (orthodoxes) – en raison de leurs positions divergentes sur le rapprochement de leur pays avec l’Otan.

 

 

Alors que les membres bosniaque et croate de la présidence, Sefik Dzaferovic et Zeljko Komsic, sont favorables à l’entrée de la Bosnie dans l’Alliance atlantique, leur collègue serbe Milorad Dodik est contre. Zoran Tegeltija est un cadre du parti de Milorad Dodik (SNSD).

La Bosnie est à la traîne par rapport aux autres pays des Balkans sur la voie de l’adhésion à l’UE en raison de l’absence de réformes, bloquées par des conflits interethniques permanents. Elle a fait une demande d’adhésion à l’UE en 2016, mais n’a pas encore obtenu le statut de candidat.

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