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La candidate UMP Claudine Schmid part favorite pour les Helvètes

En dépit des nombreuses candidatures, l'UMP Claudine Schmid est favorite pour le siège de députée des Français de Suisse.

24 mai 2012, 06:42
Favorite du scrutin, la présidente de l'Union des Français de Suisse Claudine Schmid avait dû avant tout convaincre son parti de renoncer au "parachutage" de figures de l'UMP. Elle a ensuite été préférée par le parti à Micheline Spoerri (photo). Mais l'ex-conseillère d'Etat genevoise reste en course en indépendante, tout comme le gaulliste Serge Cyril Vinet et plusieurs candidats indépendants.

Pas moins de 21 candidats se disputeront le 3 juin pour la première fois un siège de député des Français de Suisse et du Liechtenstein. Malgré la multiplication des candidatures, l'UMP Claudine Schmid part favorite dans cette circonscription qui a voté Nicolas Sarkozy à la présidentielle.

Contrairement au Sénat où ils disposent depuis des années de douze élus désignés par des grands électeurs, jamais les Français de l'étranger n'avaient été représentés jusqu'ici à l'Assemblée nationale. Ils éliront onze députés, dont un pour la Suisse et le Liechtenstein.

Ce scrutin met "les ressortissants français en Suisse à égalité de traitement" avec les Français sur le territoire national, a expliqué à l'ats la porte-parole de l'ambassade de France, Sophie Jaussi.

Avec 21 candidats en lice, cette circonscription, la plus importante en terme d'électeurs expatriés, sera la plus convoitée à l'étranger. Et elle n'est guère devancée au niveau national que par la 8e circonscription de Paris, où 23 candidats se présentent.

Tous les partis majeurs sont en lice pour le premier tour, avancé d'une semaine par rapport au scrutin national en raison de l'acheminement du matériel de vote. Ils sont tous représentés par une femme.

Mise en garde

Favorite du scrutin, la présidente de l'Union des Français de Suisse Claudine Schmid avait dû avant tout convaincre son parti de renoncer au "parachutage" de figures de l'UMP.

Elle a ensuite été préférée par le parti à Micheline Spoerri. Mais l'ex-conseillère d'Etat genevoise reste en course en indépendante, tout comme le gaulliste Serge Cyril Vinet et plusieurs candidats indépendants.

Les Français de Suisse votent traditionnellement à droite. Fin avril, au premier tour de l'élection présidentielle, M. Sarkozy a obtenu 41,02 %, contre 19,55 % au socialiste François Hollande. Il est à nouveau arrivé en tête au second avec 62,29 %, contre 37,71 % pour le futur président.

Mais pas question pour autant pour Mme Schmid de crier victoire, d'autant plus qu'elle pointe le risque de la "démobilisation" des électeurs. Le vote se jouera sur des partis et non des personnalités, affirme-t-elle, rappelant que Mme Spoerri n'est investie par aucun parti. Et également et surtout sur la volonté ou non des électeurs de donner "tous les pouvoirs" à M. Hollande.

Ancien ambassadeur en course

Sa principale adversaire, la socialiste Nicole Castioni, ancienne députée au Grand Conseil genevois, ne se fait pas trop d'illusions. "La bataille s'annonce très difficile et compliquée pour moi", confiait-elle à l'ats dès le lendemain du scrutin. Pour elle, il est plus important de "remporter la majorité aux législatives au niveau national".

Parmi les autres candidats, l'ancien ambassadeur de France en Suisse et ancien consul à Genève, Bernard Garcia, défendra les couleurs du "Centre pour la France" (ex-Modem), dont le dirigeant François Bayrou avait obtenu 14,54 % en Suisse au premier tour de la présidentielle.

M. Bayrou était alors représenté en Suisse par l'ancienne présidente du Grand Conseil genevois, Marie-Françoise de Tassigny, qui se présente aux législatives sous l'étendard du Parti radical et de l'Alliance centriste. Contrairement à M. Bayrou, elle avait soutenu M. Sarkozy au second tour. La candidate du Front national (FN) est Christiane Floquet.

A gauche, Mme Castioni devra composer avec la candidate du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, Magali Orsini, et l'égologiste Ximena Kaiser Moris, qui a fait campagne sur la sortie du nucléaire et une sixième République "plus participative", à l'image de la Suisse. Et avec des candidats de petits partis ou indépendants.

Triangulaire peu probable

Plus de 107'000 Français de Suisse sont inscrits pour les législatives. Ils pourront voter à l'urne, par procuration, par correspondance et par internet. Au total, 85 bureaux de vote seront ouverts en Suisse.

Un éventuel second tour, probable vu le nombre de candidats, est prévu le 17 juin comme dans toutes les autres circoncriptions. En revanche, une triangulaire semble impossible. Un candidat doit atteindre 12,5 % des inscrits pour se maintenir et l'abstention risque d'être forte à l'étranger, comme pour la présidentielle.

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