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La chute du mur de Berlin en musique: la «playlist» des chansons et perfs musicales liées à cet événement

De David Bowie au violoncelle de Rostropovitch, la chute du Mur de Berlin et la révolution pacifique qui l’a accompagnée sont associées à des chansons et performances musicales passées à la postérité. Voici la «playlist».

05 nov. 2019, 09:40
/ Màj. le 09 nov. 2019 à 10:30
Une des images emblématiques de l’événement: le virtuose russe en exil Mstislav Rostropovitch joue une suite de Jean-Sébastien Bach au pied du mur graffité.

 

The Scorpions – «Wind of Change»

La mélancolique ballade rock et son mythique sifflotement d’ouverture sont devenus le symbole musical de la fin du Rideau de fer. Klaus Meine, le chanteur des Scorpions, avait écrit les paroles à son retour de Moscou.

 

A l’été 1989, le groupe de Hanovre avait en effet été invité à jouer dans un festival, une idée de Mikhaïl Gorbatchev pour marquer la Perestroïka, «ce vent de changement» initié en URSS. Finalement enregistrée en 1990, «Wind of change» reste la chanson la plus vendue de tous les temps en Allemagne.

 

 

David Hasselhoff – «Looking for freedom»

L’acteur de la série «Alerte à Malibu», aux lointaines origines allemandes, avait réinterprété ce poussiéreux tube allemand quelques mois avant la chute du Mur.

 

Pour la Saint-Sylvestre 1989, avec cette chanson au titre idoine, David Hasselhoff se lance, vêtu d’une veste pailletée incrustée d’ampoules lumineuses, dans un flagrant mais endiablé play-back, perché sur des vestiges du mur. Depuis «The Hoff» est devenu une icône en Allemagne et a même un musée qui lui est dédié à Berlin.

 

 

Bowie & Springsteen, héros de l’Est

Le 6 juin 1987, David Bowie, qui a vécu plusieurs années à Berlin, se produit au pied du Mur. Les enceintes sont délibérément tournées en direction de l’Est, où de jeunes Berlinois bravent la police pour entendre cette musique «décadente» et interdite. «Le mur doit tomber!», scandent-ils tandis que des affrontements éclatent.

 

Ce concert devient ainsi l’un des points de départ de la contestation populaire en RDA.

 

Un an après, le régime lâche du lest et Bruce Springsteen est invité à jouer. Environ 300’000 Berlinois de l’Est, avides de rock et de liberté, reprennent en transe «Born in the USA».

 

 

Rostropovitch joue Bach

«Je suis venu jouer ici pour que l’on se souvienne de tous ceux qui sont morts à cause de ce Mur». Le 11 novembre 1989, le virtuose russe en exil Mstislav Rostropovitch saute dans un vol Paris-Berlin.

Son violoncelle à la main, il se fraie un chemin au milieu de la foule exaltée rassemblée au Checkpoint Charlie. Il trouve une chaise et se met à jouer une suite de Jean-Sébastien Bach au pied du mur graffité.

 

Dans un silence ému, même si certains ne reconnaissent pas le célèbre musicien et lui jettent des pièces, le récital improvisé est retransmis en direct par plusieurs télévisions et bouleverse le monde entier.

 

 

Pink Floyd – «Another Brick in The Wall»

Malgré son titre, la célèbre chanson des Pink Floyd de 1979 ne s’inspire pas du tout du mur de Berlin. Mais elle devient emblématique – dans une version avec Cyndi Lauper – grâce au concert organisé par le fondateur du groupe, Roger Waters, huit mois après les événements.

 

Dans les ruines de l’ex «no man’s land» de Berlin, un gigantesque mur de 170 mètres de long est reconstitué puis détruit sur scène, pour ce concert cathartique auquel assistent plus de 350’000 personnes.

 

 

Udo Lindenberg – «Sonderzug nach Pankow»

Empêché par les autorités de RDA de venir jouer à l’Est, le rockeur allemand Udo Lindenberg réplique en 1983 avec ce titre provocant – sur une reprise de Glenn Miller. Il attaque frontalement le secrétaire général Erich Honecker, dépeint en dirigeant rigide et hypocrite écoutant en secret la radio de l’Ouest.

 

Le rockeur irrévérencieux, dont le régime redoutait l’influence sur la jeunesse, sera finalement autorisé à chanter à Berlin-Est en octobre de la même année… mais pas ce titre.

 

 

Kaoma – «La Lambada»

Quel rapport entre l’entraînant zouk et la fin des idéologies? La chanson du groupe caribéen était tout simplement, à l’ouest, le tube de l’été 1989. Et au pied de la porte de Brandebourg, des Allemands en liesse, dont un policier en uniforme, se mettent en novembre 1989 à danser devant une caméra un fougueux collé serré sur cet air alors synonyme de liberté et de joie de vivre retrouvées.

Le tube français se hisse en tête des charts allemands et y reste pendant dix semaines consécutives. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre la chanson de Kaoma au Mauer Park (le parc du mur) de Berlin.

 

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