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La colère froide de la jeunesse des banlieues de Tunis

Violences et de pillages en marge du mouvement de contestation sociale qui a gagné le pays cinq ans après le renversement du régime de Ben Ali. Reportage à Ettadhamen.

27 janv. 2016, 23:10
/ Màj. le 28 janv. 2016 à 00:01
Unemployed tunisian people stage a protest in a precarious calm enforced by a nationwide curfew in Habib Bourguiba avenue, center downtown of Tunis, Saturday Jan. 23, 2016.  Tunisia's president vowed Friday to end the cycle of unrest that has pummeled towns across the country as authorities imposed a nationwide curfew, five years after the nation, convulsed by protests, overthrew its longtime ruler and moved onto the road to democracy. (AP Photo/Riadh Dridi) TUNISIA

«Pas de bijoux, pas de smartphone ou d’appareil photo»: les consignes, préalables à la visite d’Ettadhamen, dans le nord de l’agglomération de Tunis, ne sont guère engageantes. Ahmed*, jeune trentenaire, fait office de guide. «Avec moi, vous êtes en sécurité», fanfaronne-t-il, laissant entendre que, sans lui, la visite aurait posé problème. Mehdi, une de ses connaissances qui n’est pas du quartier, confirme: «Sans être accompagné, je n’accepterais pas de venir ici. Et pourtant, je suis tunisien.» Ettadhamen est souvent considérée comme une zone de non-droit. La cité est connue pour ses salafistes et ses jeunes partis en Syrie. Pour ceux qui restent, c’est la débrouille: petits boulots, ventes sauvages, trafics, vols… Jeudi dernier, cette zone a été le théâtre de pillages et de violences. Des casseurs ont profité du mouvement populaire pour se remplir les poches.

Fuir, le rêve de tous les jeunes

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