La communauté internationale a déjà déboursé 1,36 milliard de dollars pour répondre à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, selon l'ONU. S'y ajoutent 772 millions en promesses de dons pas encore versés.
Sur ce montant global de 1,36 milliard de dollars (1,32 milliard de francs), les fonds recueillis dans le cadre de l'appel lancé par les agences de l'ONU s'élèvent à 779,2 milions, auxquels s'ajoutent quelque 186 millions de promesses, a précisé mardi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU à Genève, Jens Laerke.
En septembre, l'ONU avait lancé un appel d'un milliard de dollars pour contenir l'épidémie en Guinée, au Libéria et au Sierra Leone. La semaine dernière, elle a toutefois révisé à la hausse son appel de 500 millions, soit au total des besoins évalués désormais à 1,5 milliard. Compte tenu de cette révision, l'appel des agences de l'ONU est couvert à hauteur de 52% (779 millions sur 1,5 milliard).
Les Etats-Unis plus gros contributeurs
Sur le total d'1,3 milliard déboursé (fonds ONU et hors ONU), les Etats-Unis sont le plus gros contributeur avec 377 millions d'ores et déjà versés (plus 45 millions promis), soit 27,8% du total de l'aide humanitaire débloquée jusqu'ici. La Grande-Bretagne vient ensuite avec 161 millions (11,9%), (plus 173 millions promis), devant la Banque mondiale (105 millions plus 112 millions promis).
L'Allemagne est au 4e rang avec 101 millions, suivie des privés, individus et organisations avec 87 millions, auxquels devraient s'ajouter 258 millions promis. La Commission européenne suit avec 75 millions, devant le Canada (51 millions), la Suède (50 millions) et la Chine (47 millions).
La Suisse au 21e rang
La Suisse arrive au 21e rang des donateurs avec 8,1 millions de dollars. Cela représente 0,6% du total de 1,3 milliard.
L'épidémie d'Ebola a fait au moins 5459 morts, sur 15'351 cas recensés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Un porte-parole de l'OMS Tarik Jarasevic a affirmé qu'il est encore "très difficile" de prédire l'évolution de l'épidémie et beaucoup trop tôt pour affirmer qu'elle est sous contrôle, même si le nombre de cas diminue.
"Les mesures mises en place pour traiter davantage de malades, identifier et suivre les contacts et sécuriser les enterrements fonctionnent. Il faut continuer. De nouvelles transmissions peuvent survenir à tout moment. Pour arriver à zéro nouveau cas, il faudra encore longtemps", a-t-il averti. La directrice générale de l'OMS Margaret Chan a évoqué la semaine dernière la mi-2015.