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La Constitution égyptienne repensée

La Constitution égyptienne, aux tendances islamistes, est mise sous examen d'un panel d'experts. Un premier pas dans la transition politique qui doit aboutir à de nouvelles élections, après la destitution du président Morsi.

21 juil. 2013, 21:28
La Constitution égyptienne est en passe d'être modifiée par des experts.

L'armée égyptienne a fixé un calendrier politique ambitieux qui prévoit l'organisation de nouvelles élections d'ici six mois.

Elle a également demandé à un panel de dix experts juridiques de présenter d'ici 30 jours ses propositions de modification de la Constitution pour qu'elle puisse ensuite être soumise à un groupe élargi, disposant de 60 jours pour remettre la version finale de la Constitution au président par intérim.

Il reviendra alors au président Adli Mansour d'annoncer dans les 30 jours la date d'un référendum constitutionnel.

Discussion évoquée

La nouvelle Constitution égyptienne a été approuvée l'an dernier par référendum mais ses opposants l'accusent de ne pas protéger suffisamment les droits de l'homme, les minorités et la justice sociale.

La commission d'experts était présidée dimanche par Ali Aouad Saleh, juge et conseiller pour les affaires constitutionnelles du nouveau président par intérim.

Ali Aouad Saleh a annoncé qu'il consacrerait la semaine prochaine à écouter les idées des «citoyens, des partis politiques et de toutes les parties».

Khaled Dawoud, porte-parole du Front de salut national (FSN), principale coalition laïque de l'opposition, a qualifié les débuts de la commission «d'évolution très positive».

Réunion pour le gouvernement

Alors que les nouvelles autorités s'efforcent de mettre en oeuvre une «feuille de route» de transition, le gouvernement provisoire dirigé par Hazem Beblawi a également organisé sa première réunion, qui a porté essentiellement sur la sécurité et l'économie.

Un ministre de la Justice a été désigné, le juge à la retraite Adel Abdelhamid Abdallah, 74 ans, qui avait déjà occupé ce poste dans le gouvernement transitoire précédant l'élection de M. Morsi en juin 2012, a annoncé l'agence officielle MENA.

Pendant ce temps, les partisans du président renversé par l'armée à la suite de manifestations monstres réclamant son départ ont manifesté après le décès vendredi de trois manifestantes pro-Morsi, tuées dans la ville de Mansoura (nord).

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche depuis leur point de ralliement de la banlieue du Caire jusqu'au ministère de la Défense.

Appel récemment

Les arrestations de nombreux dirigeants des Frères musulmans, le mouvement de M. Morsi, la mise au secret par l'armée de celui-ci, le décès de plus de 100 manifestants depuis son éviction et les incertitudes du calendrier politique provoquent de nombreuses inquiétudes à l'étranger.

Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement transitoire, Nabil Fahmy, a affirmé que sa priorité serait d'«expliquer clairement et honnêtement» la situation dans le monde.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a insisté samedi sur «la nécessité de la reprise du processus démocratique en Egypte», lors d'un entretien téléphonique avec M. Fahmy.

Mais d'autres pays ont clairement exprimé leur soutien aux nouvelles autorités dès la destitution de M. Morsi.

Trois tués

Le roi Abdallah II de Jordanie a été samedi le premier chef d'État étranger à se rendre en Egypte depuis la chute de M. Morsi.

M. Fahmy a affirmé dimanche à l'issue d'une rencontre avec le nouveau chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, a dit que son pays était favorable à une «solution politique» en Syrie, tout en assurant que «l'Egypte soutient la révolution syrienne et le peuple syrien dans ses aspirations».

La veille, M. Fahmy avait annoncé que l'Egypte allait «réexaminer» ses relations diplomatiques avec la Syrie rompues en juin sous le président destitué, tout en soulignant que «cela ne signifie pas forcément qu'elles vont reprendre».

Des hommes armés ont tué deux soldats et un policier dans trois attaques séparées à Al-Arich, dans le Sinaï, ont dit des sources médicales et les services de sécurité.

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