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La Corée du Nord ne participera plus au Conseil des droits de l'homme

La Corée du Nord boycottera le Conseil des droits de l'homme. Elle ne veut plus participer à des "sessions internationales" qui ciblent sa situation des droits humains pour des raisons "politiques".

01 mars 2016, 16:43
Ri Su Yong a souligné que son pays continuera à coopérer en matière de droits humains avec les Etats "qui respectent sa souveraineté".

Coup de force au second jour de la session du Conseil des droits de l'homme: la Corée du Nord a annoncé mardi à Genève qu'elle boycotterait l'enceinte. L'institution avait été quelques heures auparavant déjà visée, avec moins de violence, par la Russie.

La Corée du Nord ne veut plus participer à des "sessions internationales" qui la ciblent pour des raisons "politiques", a déclaré devant le Conseil le chef de la diplomatie nord-coréenne Ri Su Yong. Les résolutions qui seront adoptées contre Pyongyang ne seront pas appliquées. Et le ministre estime qu'elles constitueront "des preuves de partialité".

Le Nord-Coréen a souligné que son pays continuera à coopérer en matière de droits humains avec les Etats "qui respectent sa souveraineté". Mais pas avec ceux qui utilisent ces questions pour des raisons "politiques".

Devant le Conseil des droits de l'homme, le ministre a dénoncé les "doubles standards" et la "politisation" de cette enceinte, qui ne s'attaque pas selon lui à la situation aux Etats-Unis. Il a aussi ciblé le Japon et la Corée du Sud qui paient "5000 dollars" ceux qui font défection, que Pyongyang considère comme des "criminels".

Conseil ciblé auparavant par Lavrov aussi

Ce retrait ne constitue pas une première au Conseil des droits de l'homme. Israël a boycotté pendant un an et demi l'enceinte après la demande, en mars 2012, d'une enquête sur les conséquences des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.

Plus tôt mardi, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov avait lui aussi critiqué le Conseil. Il avait estimé que la volonté de certains de "renforcer les activités" sur des pays en particulier fragilise l'Examen périodique universel (EPU) qui traite tous les pays à égalité. Un EPU qu'il a qualifié de résultat important pour l'ONU en matière de droits humains.

"Il est inacceptable d'utiliser les questions de droits humains comme prétexte pour interférer dans les affaires intérieures d'Etats", a souligné le ministre russe.

En situation de conflit aussi, la souffrance des civils ne doit pas être utilisée pour atteindre des objectifs politiques, a lancé M. Lavrov."Nous observons de telles tentatives dans le contexte de la crise syrienne", où la situation humanitaire est exploitée par ceux qui souhaitent changer "des régimes non désirés".

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