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La Cour européenne des droits de l'Homme maintient l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics

Strasbourg maintient l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, en France comme en Belgique. La Cour européenne des droits de l'Homme estime que les lois en vigueur contribuent au maintien de la sécurité publique et de l'égalité hommes-femmes.

11 juil. 2017, 11:36
Trois musulmanes établies en Belgique estimaient que la loi belge contrevenait à leurs droits fondamentaux en leur interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics (illustration).

La Cour européenne des droits de l’Homme a confirmé mardi sa jurisprudence sur l’interdiction du voile intégral dans l’espace public. Elle a débouté trois femmes musulmanes qui contestaient la loi belge, selon elles attentatoire à leurs droits fondamentaux.

La juridiction du Conseil de l’Europe avait rendu un premier arrêt en ce sens le 1er juillet 2014 en déboutant une Française musulmane d'origine pakistanaise. Celle-ci dénonçait l'interdiction du port de la burqa dans l'espace public comme une atteinte au respect de sa vie privée et de sa liberté de religion.

Dans ce nouvel arrêt, qui concerne deux citoyennes belges et une Marocaine résidant en Belgique, la Cour de Strasbourg constate que la loi belge se justifie par les trois mêmes objectifs que la loi française : "la sécurité publique, l’égalité entre hommes et femmes et une certaine conception du ‘vivre ensemble’ dans la société".

Elle reconnaît, comme en 2014, que si l’interdiction du voile intégral "prend le risque de contribuer à la consolidation des stéréotypes affectant certaines catégories de personnes", elle vise à "protéger une modalité d’interaction entre les individus essentielle au fonctionnement d’une société démocratique".

Prison en cas de récidive

Cette justification "objective et raisonnable", selon la Cour, n’est pas discriminatoire dans la mesure où elle vise toute personne qui se couvrirait le visage dans l’espace public.

Les juges s’interrogent également sur la "proportionnalité" de la sanction prévue, qui peut aller jusqu’à une peine de prison en cas de récidive. La loi française ne prévoit au contraire qu’une amende. La peine de prison, en cas de récidive, n'est pas automatique mais laissée à l’appréciation du juge. Cela "tempère" la rigueur de la mesure, estiment-ils.

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