Les deux manifestations se déroulent à quelques centaines de mètres l’une de l’autre. Pour rejoindre la place du Théâtre, où est installée la tribune, les sympathisants de Pegida croisent même le chemin de leurs détracteurs. Des militants se sont grimés en gâteau d’anniversaire pour se moquer du mouvement «anti-islamisation» né ici, à Dresde, il y a exactement un an. Un autre est déguisé en Hitler.
Sur la place, la direction du théâtre a accroché un panneau lumineux: «Nous ne sommes pas une tribune pour la xénophobie.» «Nous sommes le peuple», scandent en réponse les sympathisants de Pegida. Ils sont plusieurs milliers et ils protestent plus fort que jamais contre la politique d’asile de l’Allemagne. La chancelière Angela Merkel, qualifiée de «traîtresse», est leur cible.
Condamnation unanime
En pleine radicalisation, Pegida inquiète les autorités. «C’est suivi de très près par le renseignement intérieur, l’Etat fédéral et les Länder», a déclaré un...