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La crise ukrainienne s'invite à la Haye au sommet nucléaire d'Obama

Le sommet sur le moyen d'éviter des attaques à l'arme nucléaire cher à Barack Obama qui s'ouvre lundi à La Haye avec plus de 50 dirigeants du monde, sera dominé par la crise ukrainienne.

21 mars 2014, 11:02
Le sommet de La Haye cher à Barack Obama sur les moyens d'éviter des attaques nucléaires terroristes qui débute lundi, sera placé sous le sceau de la crise en Ukraine.

Plus de 50 dirigeants du monde entier discuteront dès lundi à La Haye des moyens d'éviter des attaques nucléaires terroristes, mais ce sommet cher au président américain Barack Obama risque d'être dominé par la crise ukrainienne. Le président de la Confédération Didier Burkhalter représentera la Suisse.

Organisé lundi et mardi à l'initiative de Barack Obama, ce Sommet sur la Sécurité Nucléaire (NSS) est l'occasion pour le président américain de convoquer une rencontre du G7 sur les sanctions à prendre contre la Russie critiquée par l'Occident sur la Crimée.

Les dirigeants des sept pays les plus industrialisés (Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon et Etats-Unis) devraient se rencontrer lundi, selon des sources diplomatiques. La journée de mardi sera consacrée à la sécurité des stocks de matériaux nucléaires et à la non-prolifération.

La sécurité nucléaire est au centre de l'héritage politique que Barack Obama souhaite laisser : il avait assuré en 2009 que le terrorisme nucléaire était "la menace la plus immédiate et la plus extrême pour la sécurité mondiale".

Débarasser les stocks d'uranium

Le lauréat du Prix Nobel de la Paix avait alors entrepris de sécuriser les matériaux nucléaires vulnérables dans les quatre ans, et les premiers sommets NSS avaient été organisés en 2010 à Washington et en 2012 à Séoul. Un sommet final doit être organisé en 2016.

L'un des objectifs de ces réunions est de convaincre les pays de se débarrasser de leurs stocks d'uranium hautement enrichi et de plutonium, qui peuvent être utilisés pour fabriquer des bombes atomiques, pour privilégier l'uranium faiblement enrichi.

"Un événement terroriste nucléaire aurait un impact sur le monde entier, c'est donc un problème qui requiert une solution mondiale", explique à l'AFP Kelsey Davenport, analyste pour L'Association pour le contrôle des armes. "Le NSS a apporté à ce problème une attention politique appropriée".

Bombes sales

Les hôtes néerlandais, qui ont pour l'occasion pris des mesures de sécurité sans précédent, ont identifié trois buts pour ce sommet : réduire les stocks de matériaux nucléaires, réduire la production de matériaux radioactifs et renforcer la coopération internationale sur la sécurité nucléaire.

Presque chaque pays au monde dispose en effet des matériaux nécessaires à la fabrication de bombes dites "radiologiques" ou bombes "sales", qui combinent explosifs traditionnels et éléments radioactifs.

Consensus

La déclaration finale du sommet devrait se tourner vers le futur plutôt que d'établir des règles précises sur la sécurité nucléaire. "Le sommet étant basé sur le consensus, le document qui en sortira sera forcément le plus petit dénominateur commun", selon Mme Cann, analyste pour l'ONG Partenariat pour la sécurité mondiale.

L'Ukraine avait été l'une des réussites du NSS de 2012, en rendant tout son uranium hautement enrichi à la Russie et en convertissant ses réacteurs, qui fonctionnent dorénavant à l'uranium faiblement enrichi.

Lors de son indépendance (1994), Kiev avait accepté de se débarrasser de son arsenal nucléaire contre la garantie que son intégrité territoriale ne serait pas violée. Les analystes n'estiment cependant pas que l'attitude de la Russie en Crimée serait différente aujourd'hui si l'Ukraine disposait de l'arme nucléaire.

Burkhalter représente la Suisse

Le président de la Confédération Didier Burkhalter représentera la Suisse à ce sommet. Plus de 50 dirigeants internationaux doivent y participer, dont Barack Obama et Xi Jinping ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Malgré ses progrès récents dans ses négociations avec l'Occident sur le nucléaire, l'Iran n'est pas invité.

 
 

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