Tout juste sortis d'une longue nuit de négociations à Bruxelles, les dirigeants européens, en l'absence remarquée du président français Nicolas Sarkozy, ont paraphé le traité d'adhésion avec la Première ministre croate sortante Jadranka Kosor et le président Ivo Josipovic, qui clôt six ans de négociations d'adhésion.
Tirant les conséquences de l'adhésion trop hâtive de la Bulgarie et de la Roumanie, l'UE met cette fois en place un système de surveillance pour s'assurer que Zagreb poursuivra ses efforts de réforme d'ici à juillet 2013.
La Commission européenne rendra des rapports sur la mise en œuvre des réformes du système judiciaire, la concurrence, et la lutte contre le crime organisé et la corruption. Si Zagreb venait à relâcher ses efforts, Bruxelles pourra lui adresser des lettres d'avertissement, qui pourraient être suivies d'éventuelles sanctions - par exemple, le gel de fonds européens.
Après la Slovénie en 2004, la Croatie est la seconde des six anciennes républiques yougoslaves à adhérer à l'UE, une perspective promise à l'ensemble des pays des Balkans occidentaux.