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La Finlande victime de piratage informatique

Le directeur des services de sécurité nationale finlandais a accusé mercredi "des acteurs étatiques" étrangers d'avoir mené des attaques informatiques à l'encontre de la Finlande.

02 juil. 2014, 17:53
La Finlande a indiqué mercredi avoir été la victime de pirates informatiques travaillant pour un ou des États.
(photo d'illustration)

La Finlande a indiqué mercredi avoir été la victime de pirates informatiques travaillant pour un ou des États. Ils lui auraient dérobé un nombre "remarquable" de dossiers pendant des années.

Le pays avait déjà révélé en octobre avoir mis fin à une "vaste" entreprise d'espionnage informatique, sans rien dire sur ses auteurs.

Lors d'une conférence de presse à Helsinki mercredi, le directeur des services de sécurité nationale (Supo) Antti Pelttari a accusé "des acteurs étatiques" étrangers d'avoir mené ces attaques parfois "très sophistiquées". Il s'est refusé à donner des noms de pays.

Ces pirates "ont pu avoir du matériau qui a pu influencer différentes négociations" menées par le gouvernement. "Cela cause naturellement des dégâts du point de vue des intérêts nationaux de la Finlande", a indiqué un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, Peter Stenlund.

Pas de trace

Les autorités n'ont pas révélé la nature exacte des dossiers perdus, mais la quantité était "remarquable" selon la Supo.

Toutefois, les auteurs ne seraient pas parvenus à mettre la main ni sur des dossiers des institutions européennes ni sur des dossiers "secrets et confidentiels". Ils seraient, selon le ministère des Affaires étrangères, stockés dans "d'autres systèmes informatiques" que ceux où se sont introduits les pirates.

La Supo a précisé que la Finlande avait été alertée par "un pays ami" début 2013. L'enquête avait permis de découvrir un autre cas "plus sérieux". Les auteurs avaient réussi à installer dans les ordinateurs du ministère des Affaires étrangères des programmes d'espionnage qui avaient envoyé des dossiers vers des serveurs à l'étranger.

D'autres cibles

La Supo a annoncé que l'enquête sur ces faits d'espionnage était "bouclée pour l'essentiel" et que le renforcement des mesures de sécurité avait permis de bloquer d'autres attaques informatiques.

"Selon nos informations, plusieurs réseaux diplomatiques de pays d'Europe de l'Ouest ont été ciblés par ce même type d'espionnage depuis des années", a ajouté M. Stenlund.

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