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La Ghouta agonise sous les bombes

Les combats se poursuivaient, hier, dans cette enclave où sont toujours assiégés 400 000 habitants.

28 févr. 2018, 00:01
epa06565557 Affected people receive treatment after a gas attack on al-Shifunieh village, in Eastern Ghouta, Syria, 25 February 2018 (issued 26 February 2018). According to activists working in the area, more than 18 people were affected by poisenous gas, and one child was killed, during an attack on the village of al-Shifunieh. Government forces loyal to President Bashar al-Assad are currently conducting an air and ground offensive in Eastern Ghouta. The offensive was initiated soon after the United Nations passed a resolution calling for a 30-day cessation of hostilities in Syria.  EPA/MOHAMMED BADRA SYRIA CONFLICT

Elle gémit. C’est tout ce qu’elle parvient encore à faire. Dans cet hôpital improvisé dans un sous-sol, la jeune mère de famille syrienne se penche sur le corps de son fils, accroché entre la vie et la mort. «J’attends qu’il meure», pleure-t-elle... «J’étais en train de faire du pain quand le toit lui est tombé sur la tête.»

Elle s’interrompt, ravale un sanglot. Dans un dernier soupir, son enfant s’est éteint. Désormais, elle hurle: «Il avait faim. Mais il est mort affamé. Au moins, il aura de quoi manger au paradis!» La scène, filmée par téléphone portable, résume en un seul cri le sort des 400 000 habitants de la Ghouta: bombardés, endeuillés, humiliés jusqu’à leur mort.

Répit de courte durée

Hier matin, le ciel s’est officiellement tu, sur décision de la Russie: une trêve quotidienne de cinq heures – de 9h à 14 heures – pour évacuer les civils...

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