Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La glace de l'Antarctique disparaît plus vite que prévu

Les observations d'un satellite européen donne de nouvelles informations sur l'état de la banquise sur le continent Antarctique. Il semblerait qu'elle disparaisse plus rapidement qu'envisagé jusqu'alors.

11 déc. 2013, 16:13
L'atmosphère se réchauffe plus vite que prévu dans l'ouest de l'Antarctique.

La banquise de l'Antarctique ouest fond à un rythme plus élevé que ce qui avait été observé jusqu'en 2010. C'est ce qu'indiquent des recherches conduites par l'Agence spatiale européenne (ESA) et présentées mercredi.

La banquise de cette région perd 150 km3 de glace par an, un volume beaucoup plus élevé que les mesures précédentes, selon un communiqué de l'ESA. Sur la base des observations conduites pendant trois ans grâce au satellite CryoSat, celle-ci indique que la part de la fonte de la banquise de l'Antarctique ouest dans l'élévation du niveau global des mers serait de 15% plus importante que les estimations précédentes basées sur la période 2005-2010.

Andrew Shepherd de l'Université de Leeds (Royaume-Uni), qui a supervisé les travaux, relève toutefois que la perte de glace supplémentaire pourrait être due à une fonte accélérée mais aussi aux mesures plus précises du satellite CryoSat. "CryoSat nous permet de surveiller les régions côtières et d'altitude de l'Antarctique qui étaient hors de portée des instruments précédents et il semble que ces régions soient cruciales pour déterminer le déséquilibre global", explique Andrew Shepherd.

La fonte des banquises de l'Antarctique et du Groënland est particulièrement surveillée par les chercheurs du fait de son impact sur le niveau des océans. La hausse du niveau des mers est également due à la fonte d'autres glaciers, ainsi qu'au phénomène d'expansion thermique provoqué par le réchauffement des masses d'eau.

Le niveau moyen des mers a augmenté de 19 centimètres entre 1901 et 2010, soit une moyenne de 1,7 mm par an. Mais la hausse a été plus importante ces trente dernières années avec une moyenne de 3,2 mm par an (1993-2010). Ces travaux de l'Agence européenne ont été présentés à une rencontre de l'American Geophysical Union à San Francisco.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias