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La Journée de la femme célébrée de Paris à Beyrouth

La Journée de la femme a été célébrée ce samedi. A Alger, Beyrouth, Madrid et Paris notamment, des manifestations ont réuni des milliers de personnes exigeant l'égalité des droits et la protection contre les violences domestiques.

08 mars 2014, 21:31
epa04115518 A Lebanese woman from NGO Civil Society holds a placard during a demonstration on the International Women's Day, stretched from the National Museum to the Palace of Justice in Beirut, Lebanon, 08 March 2014. Thousands of women marched in the streets of Beirut shouting slogans and demanding a law to protect women from domestic violence.  EPA/NABIL MOUNZER

En Espagne, des milliers de manifestants ont sillonné les villes pour réclamer l'égalité dans le travail et s'opposer à la volonté du gouvernement de restreindre le droit à l'avortement.

Ils se sont focalisés sur la défense des droits des femmes au travail dans un pays où le chômage frappe 26% de la population active malgré la sortie de l'Espagne de la récession en 2013.

Les manifestants ont également exprimé leur colère vis-à-vis des projets du gouvernement conservateur de mettre un terme au droit des femmes d'avorter jusqu'à 14 semaines de grossesse. Un projet de loi en ce sens doit être soumis prochainement au Parlement.

Parisiens mobilisés

En France, Paris aussi a vu des milliers de personnes se mobiliser. Sous un soleil printanier, le cortège a quitté vers 14h30 la place de la Bastille (XIe arrondissement) en direction de Richelieu-Drouot (IXe) derrière une banderole proclamant: "Halte aux violences faites aux femmes".

Cette manifestation annuelle a rassemblé une foule d'hommes et de femmes répondant à l'appel des associations féministes mais aussi de syndicats (CGT, Solidaires ...), de partis de gauche (PCF, Front de gauche, Lutte ouvrière ...), de la Ligue des droits de l'Homme et de nombreuses associations internationales.

A poil devant le Louvre

Par ailleurs et toujours à Paris, sept femmes, qui se présentent comme des militantes du monde arabe et musulman ont protesté nues devant la pyramide du Louvre.

Munies de drapeaux tunisien, iranien, arc-en-ciel et français, elles se sont dévêtues devant l'entrée du musée, avant de marcher sur le rebord des bassins qui jouxtent la pyramide. Elles ont scandé "liberté, laïcité, égalité", sous le regard étonné des badauds et touristes, dont certains immortalisaient la scène avec leur téléphone portable.

Une des manifestantes a lancé en anglais "aujourd'hui c'est la journée internationale des femmes", à l'un des policiers, qui lui a rétorqué "c'est pas une raison pour se balader à poil".

Assassinées par les islamistes

Et en Algérie, plusieurs dizaines de personnes, essentiellement des femmes, ont manifesté dans la capitale Alger, brandissant de larges banderoles en hommage aux centaines de femmes assassinées par les islamistes dans les années 1990.

"Non à l'oubli de toutes ces femmes assassinées" pendant la guerre civile de 1992-2002, a déclaré à l'AFP Fadhéla Chitour, professeure de médecine et militante des droits de l'Homme. "Le 8 mars n'est pas une fête où l'on offre des fleurs. Historiquement, c'est un jour de combat", a-t-elle ajouté

Les Libanais protestent

Et à Beyrouth, près de 4000 manifestants se sont rassemblés pour réclamer la ratification d'un projet de loi contre la violence conjugale, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Des femmes, mais aussi beaucoup d'hommes accompagnés de leurs enfants, ont défilé pour la ratification par le Parlement d'un projet de loi, approuvé en commission en 2013, mais resté dans les tiroirs depuis.

Ce projet prévoit une peine de prison de 20 à 25 ans assortie de travaux forcés pour le meurtre d'une femme de la famille, ainsi que la possibilité pour une femme victime de violences d'engager des poursuites et la création d'une unité de police spécialisée.

Des lois caduques

Considéré comme le plus pays le plus libéral du monde arabe, le Liban n'en est pas moins doté de lois caduques en ce qui concerne les droits de la femme.

Un homme qui viole une femme est exonéré s'il l'épouse, une Libanaise ne peut pas transmettre sa nationalité à ses enfants, un époux peut confisquer le passeport de sa femme et aucune loi ne protège la femme de la violence de son mari, de son père ou de son frère.

Depuis 2011 cependant, les meurtriers ne bénéficient plus de circonstances atténuantes pour les crimes dits d'honneur.

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