«Objectif atteint», pour la préfecture du Pas-de-Calais, au soir de ce premier jour «historique» du démantèlement de la «jungle» de Calais. Le plus grand bidonville de France a commencé à se vider, sans incident majeur: 2318 migrants étaient, hier soir, en route vers onze régions. «Nous allons vivre une forme de phénomène d’entraînement, ces départs vont en provoquer d’autres...», espérait Fabienne Buccio, la préfète. L’évacuation devrait se poursuivre toute cette semaine, «mais c’est plutôt ce week-end, quand il ne restera que les récalcitrants et les militants ultragauche No Border, que ça deviendra tendu...», s’inquiète un représentant des forces de l’ordre.
Les migrants étaient là bien avant le lever du soleil, les pieds dans la boue, impatients de quitter ce dédale de tentes rafistolées et de cabanes de fortune. «N’importe où sera mieux qu’ici!», s’exclame un jeune Soudanais, grelottant sous son sweat à capuche. Comme prévu, la grille bloquant l’accès au...