Une caution de 250'000 dollars vient d’être fixée par la justice allemande pour la libération conditionnelle de Paul Watson, le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, épinglé dimanche dernier en Allemagne suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica («L’Express» et «L’Impartial» de mardi). Paul Watson pourrait sortir de prison lundi, mais resterait assigné à résidence à Francfort dans l'attente de la décision concernant son extradition.
Selon les membres de l’ONG de défense des océans, le procureur général en charge du dossier a déclaré que «seule la ministre de la justice» pourrait stopper l’extradition vers le Costa Rica. Le tribunal a indiqué dans un communiqué que les faits signalés dans la requête du Costa Rica étaient réprimés par le droit allemand et n'étaient pas prescrits.
A travers le monde, des organisations de défense des animaux et plusieurs politiciens ont fait part de leur incompréhension face à cette arrestation, qui concerne des faits qui se sont déroulés en 2002. A cette époque, Paul Watson avait arraisonné un navire costaricain qui s’adonnait au braconnage d’ailerons de requins. Le sénat brésilien a ainsi demandé aujourd’hui à l’Allemagne de libérer Paul Watson, dénonçant la pêche illégale et soulignant les efforts de Sea Shepherd pour sauver la biodiversité.
Jeudi, le groupe des Red Hot Chili Peppers a demandé aux autorités allemandes d’abandonner la procédure d’extradition, alors que le député européen et altermondialiste français José Bové avait lancé en début de semaine un appel au soutien de Paul Watson. Auparavant, Brigitte Bardot, qui a mené avec lui plusieurs croisades de défense des animaux marins, avait affirmé qu’elle prendrait volontiers sa place en prison.
Enfin, l’émission «Thalassa», qui invite sur son site internet à débattre de l’arrestation controversée du fondacteur de Sea Shepherd, diffuse ce vendredi sur France 3 un reportage sur une opération menée en 2010 par Paul Watson contre la pêche au thon rouge en Méditerranée.