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La justice européenne ne garantit pas le droit à se promener nu

La Cour de Strasbourg a débouté Stephen Peter Gough, surnommé "le randonneur nu" par la presse britannique, qui revendiquait le droit de se promener nu partout et en toutes circonstances. Il a souvent été emprisonné pour s'être promené nu à travers le pays.

28 oct. 2014, 16:04
Stephen Peter Gough, militant de l'innocence du corps humain, a passé au total plus de sept ans dans les prisons de Sa Majesté.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a débouté un citoyen britannique qui revendiquait le droit de se promener nu partout et en toutes circonstances. Le militant a passé plus de sept ans en prison au Royaume-Uni.

Stephen Peter Gough, surnommé "le randonneur nu" par la presse britannique après avoir décidé de parcourir le pays dans le plus simple appareil, a été condamné une trentaine de fois en Ecosse. Notamment pour troubles à l'ordre public et outrages aux magistrats devant lesquels il se présentait en tenue d'Adam.

Ce militant de l'innocence du corps humain a passé au total plus de sept ans dans les prisons de Sa Majesté, à l'isolement pour éviter qu'il ne choque ses compagnons d'infortune.

La Cour de Strasbourg, qu'il a saisie pour atteinte aux droits à la liberté d'expression et au respect de la vie privée, juge "indéniablement sévère" l'impact cumulé des peines qui lui ont été infligées. "On ne saurait négliger la propre responsabilité du requérant quant aux condamnations et peines prononcées".

"Un degré minimum de sérieux"

Mais elle estime que "bien d'autre voies s'ouvraient à lui pour exprimer ses opinions". Stephen Peter Gough, qui "demandait de la tolérance vis-à-vis de sa propre conduite, se devait de faire preuve de tolérance et d'égard pour les opinions d'autres citoyens", poursuit la Cour en qualifiant sa conduite de "contraire aux bonnes moeurs qui ont cours dans toute société démocratique moderne".

Quant au respect de la vie privée, il n'autorise pas à faire n'importe quoi en public, affirment en substance les juges. "Un degré minimum de sérieux s'impose".

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